Malgré du mieux sur les dernières semaines, le VAFC reste englué dans les profondeurs de Ligue 2. Une situation délicate dont Jorge Maciel pourrait faire les frais. Si le technicien portugais a montré des idées et a fait monter en régime une équipe bâtie tardivement au lendemain d’un été mouvementé, son piètre bilan comptable, son coaching parfois incompréhensible et ses déclarations laissant transparaître un certain manque de maîtrise pourraient lui être reprochés. Focus.
Le projet Sport Republic a calé au démarrage
Nouveau projet, nouvelles idées, mais pas de nouveaux résultats. Malgré l’arrivée prometteuse de Sport Republic cet été, venue mettre un terme au pénible chapitre Zdziech, le VAFC abordait cette saison 2023-2024 avec un nouveau visage incarné par le jeune et inexpérimenté Jorge Maciel sur son banc, 37 ans et ancien adjoint de pointures telles que Christophe Galtier ou Paulo Fonseca. Un entraîneur étranger mais parfaitement francophone, venu faire souffler un vent de fraîcheur au Hainaut avec un discours enthousiasmant et parlant football. Le principal intéressé lui-même calmait toutefois les ardeurs : « On veut un parcours tranquille en Ligue 2 cette saison ». Trois mois plus tard, le long fleuve tranquille n’est jamais apparu, et Jorge Maciel se retrouve aux premières loges d’une tempête à la force de plus en plus préoccupante.
Sur l’échelle de Beaufort, difficile de situer celle qui touche le VAFC tant il était compliqué de définir de véritables attente après les si profonds bouleversements estivaux. Mais indiscutablement, le VAFC de Jorge Maciel déçoit. D’un point de vue purement comptable, VA pointe à une inquiétante dix-huitième place, ne compte qu’un succès en douze rencontres et semble désormais voué à lutter pour son maintien durant toute la saison. « Le parcours tranquille » semble déjà bien loin.
De la progression mais de vives interrogations
La faute à une équipe qui aura mis un temps fou à prendre ses marques collectivement. En tâtonnant régulièrement aussi bien sur ses animations tactiques que dans le choix des hommes, en ne parvenant pas à installer un onze clair – difficile encore aujourd’hui de dire si les Moore, Costa, Boutoutaou, Hamache et autres sont des titulaires – et en opérant un coaching parfois fatal, comme à Caen où il effectue ses changements sur le corner défensif égalisateur (2-2, 90+1′), Jorge Maciel est pointé du doigt. Y compris sur certaines de ses déclarations symbolisant un manque de maîtrise de son groupe et ses évènements, du all-in sur Glody Lilepo – un dernier recours finalement payant – à la fin de rencontre à Caen où le Portugais ne parvenait pas à expliquer pourquoi son équipe n’a cessé de reculer sans que celui-ci ne puisse l’empêcher.
Néanmoins, tout n’est pas à jeter. Ses nombreux ajustements – changements de dispositif, animations différentes, choix d’hommes – depuis l’entame cauchemardesque contre Auxerre (1-4) et à Bastia (3-0) ont à chaque fois fait progresser le VAFC – hormis le coup d’arrêt entre Concarneau (0-1) et Laval (1-0). Une tendance se dessine et le mois d’octobre a confirmé la montée en puissance de VA, bien que les résultats n’aient pas encore suivi. Le tout en dépit d’un mercato prometteur sur le papier mais pour le moment assez infructueux. À 37 ans, Jorge Maciel ne vit que ses premiers mois en tant que numéro un sur un banc professionnel, mais il déjà a prouvé qu’il progressait lui aussi de son côté.
Toutefois, l’urgence de points se fait de plus en plus prégnante et le crédit de Jorge Maciel s’épuise peu à peu. Et à moins que la remise en ordre de marche dans le jeu ne se traduise rapidement dans les résultats, difficile d’imaginer le technicien portugais conserver sa place encore de longs mois. Car le nouveau projet et les nouvelles idées n’étaient pas censés mener le VAFC vers un nouveau championnat : le National.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Jules Dhiver / Le11
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