Avec trois matches nuls, le VAFC a retrouvé le bon chemin sans pour autant accélérer la cadence au cours du mois d’octobre. Du mieux est à observer, mais l’urgence se fait de plus en plus prégnante au moment de procéder à une analyse détaillée de la situation. Décryptage.
Le VAFC laisse filer des points
Si VA avait remporté ses trois rencontres du mois, personne n’aurait crié au hold-up. Et pourtant, le compteur de victoires est resté bloqué. Face à Troyes, un VAFC largement dominant s’était heurté à un cruel manque d’efficacité face au bloc bas troyen et n’avait fait la différence qu’en toute fin de rencontre, sur penalty (1-1, 90+2′, Boutoutaou). Un nul à l’arrachée… qu’ont finalement subi les Valenciennois tout le reste du mois. À Grenoble, au terme d’un match inconstant et plein de rebondissements, les hommes de Jorge Maciel avaient largement embêté le GF38 avant d’être rejoint là aussi dans le temps additionnel (3-3, 90+1′).
Mais les regrets les plus forts concernent sans doute la réception de Caen. Dominateur sans appel face à une équipe caennaise absente des débats pendant 85 minutes, le VAFC, plus frileux en seconde période, coulait peu avant le coup de sifflet final et ruinait son avantage de deux buts en seulement quelques minutes (2-1, 87′ ; 2-2, 90+1′). Une incapacité criante à se montrer constant sur la durée et à gérer une fin de rencontre que VA paie cher : le club du Hainaut reste englué à la dix-huitième place malgré des opportunités certaines de sortir de cette zone rouge.
Une force offensive enfin trouvée
Si le VAFC a pu espérer quelques gros coups en ce mois d’octobre, c’est aussi et surtout parce qu’il semble enfin avoir trouvé la bonne formule offensivement. En grande difficulté à l’heure de créer le moindre danger il y a encore quelques semaines – le bilan offensif (3 buts en 9 matches) le confirmait -, VA a radicalement changé de visage. Et les statistiques ont suivi : si le club hennuyer reste la pire attaque de Ligue 2, il a inscrit deux fois plus de buts (6) en trois fois moins de matches (3) par rapport à son début de saison atone. Le tout grâce à une maîtrise technique retrouvée à Troyes, où VA manquait d’efficacité. Un trait noir qu’un seul homme est venu peu à peu effacer à lui seul : Glody Lilepo, auteur d’une arrivée fracassante, lui le véritable poison pour les défenses adverses qui a trouvé le chemin des filets à deux reprises et livré deux offrandes en seulement deux titularisations. Ne manque plus qu’aux avant-centres de se mettre au diapason.
Une défense de moins en moins hermétique
La réinvention offensive du VAFC a coûté cher au domaine défensif. Très solide depuis les deux claques reçues contre Auxerre (1-4) et à Bastia (3-0) en ouverture du championnat, VA est quelque peu retombé dans ses travers en ce mois d’octobre. La faute à une équipe davantage portée vers l’avant et qui s’expose donc, à l’absence de quelques cadres à Grenoble (Linguet, Buatu), à des recrues qui ne convainquent toujours pas pleinement (Moore, Woudenberg) et à un Jean Louchet exceptionnel en début de saison mais moins inspiré ces derniers temps. « S’il faut marquer quatre buts à l’extérieur et trois à la maison pour gagner, ça va être dur », pestait Jorge Maciel après la désillusion face à Caen. À lui de se creuser les méninges, une nouvelle fois.
Crédits photo : Loic Baratoux/Icon Sport
Le bilan du mois :
Valenciennes – Troyes : 1-1 (Boutoutaou)
Grenoble – Valenciennes : 3-3 (Boutoutaou, Woudenberg, Lilepo)
Valenciennes – Caen : 2-2 (Lilepo, Hamache)