Bien qu’il ait poussé durant toute la seconde période, le VAFC s’est heurté à une équipe de Concarneau vaillante et combative et a été défait à domicile par un concurrent direct (0-1). Découvrez les tops et flops de cette rencontre comptant pour la 8e journée de Ligue 2.
Les tops
Une absence de but mais une capacité à se créer quelques occasions
19 tirs, 1,63 xG, 4 corners… Si VA n’a pas marqué, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Notamment après la pause où, mené par une équipe de Concarneau désireuse de fermer le jeu et d’assurer ce succès fondamental à l’extérieur, le VAFC a repris du poil de la bête et retrouvé quelques certitudes offensives à l’heure d’aller chercher cette éventuelle égalisation. « La deuxième mi-temps, on était un peu mieux, on a créé un peu de confusion, observait justement Jorge Maciel en conférence de presse d’après-match. On a au moins montré la volonté de faire quelque chose de différent, d’aller vers l’avant. » Emmenées par Aymen Boutoutaou et Anthony Knockaert, qui ont manqué de constance pour le premier et d’efficacité pour le second, les offensives valenciennoises ont bien failli faire mouche, même en première période en touchant deux fois les montants (1′, 45+3′), et en seconde avec la tentative de Boutoutaou qui s’envolait dans le ciel du Hainaut (69′). Mais quand ça ne veut pas…
Les flops
Les largesses défensives, fléau de VA face à Concarneau
À l’image d’un Jonathan Buatu parfois présent au duel mais trop souvent pris à défaut dans le placement et la gestion de la profondeur, les hommes de Jorge Maciel ont perdu en l’espace de trois jours la solidité défensive qu’ils avaient recouvré à Amiens (0-0). « À nous d’être une équipe en bloc, c’est une chose qu’on a été samedi : un bloc compact, sans espace entre les lignes, assumait le technicien portugais. Aujourd’hui, c’était un fromage suisse avec des trous partout. Ils en ont bien profité et on regrette. » Après quatre clean sheet sur les cinq derniers matchs, la dynamique défensive du VAFC était pourtant la bonne. Mais contre Concarneau, elle a montré des lacunes inhabituelles et presque inquiétantes. Le côté droit de la défense animé par Allan Linguet et Jonathan Buatu a été le plus ciblé, leurs pendants côté gauche (Woundenberg et Moore) se montrant plus sereins.

Un collectif en manque d’impact et d’intensité
Il est des matches où une équipe manque cruellement de conviction dans ce qu’elle affiche, et la réception de Concarneau s’inscrit pleinement dans cette catégorie. Au-delà de l’aspect tactique, c’est l’ingrédient de base qui a disparu : « l’attitude ». « Tu peux avoir le ballon, c’est une chose, mais si tu ne t’imposes pas dans les duels, dans l’impact, c’est difficile », jugeait un Jorge Maciel dépité et même agacé. S’il n’explique pas ce manque d’engagement criant, le coach du VAFC depuis quelques mois l’a bien constaté : « On était toujours en retard, avec et sans ballon ». Car le club hennuyer a bel et bien montré quelques idées offensivement, mais son manque de rythme lui a cruellement fait défaut pour profiter des décalages et du déséquilibre occasionnel côté concarnois. Une apathie qui aura coûté cher aux Valenciennois, des deux côtés du terrain.
Une attaque encore muette
Voilà désormais deux matches que le VAFC n’a plus trouvé le chemin des filets. À Amiens, Andrew Jung était déjà aligné à la pointe de l’attaque valenciennoise et face à Concarneau, l’avant-centre de 25 ans avait de nouveau la confiance de son coach. Et s’il s’est montré à son aise dans le jeu de remise en étant un point de fixation plutôt solide, son apport dans la surface s’est limité à cette frappe sur le poteau dès les premières secondes de jeu (1′). Un mal qui a touché toute une équipe, qui n’aura cadré que deux de ses tirs, symbolisant le manque de justesse dans le dernier geste d’attaquants qui ont souvent vu leurs tentatives s’envoler au-dessus des cages bretonnes. Et ce même si elle s’est heurtée par deux fois aux montants concarnois (1′, 45+3′). « La réussite, ça en fait partie mais ce n’est pas une excuse », lançait un Jorge Maciel lucide sur les limites offensives de son équipe. Celle-ci reste bloquée à trois buts en huit rencontres de Ligue 2, soit le pire bilan du championnat.
Le VAFC s’enfonce dans les profondeurs de la Ligue 2
Au-delà du constat offensif inquiétant, c’est le bilan général qui inquiète : à la fin septembre et malgré un calendrier pas des plus défavorables, le VAFC pointe à une bien préoccupante 19e place au classement. Avec six points au compteur, les Rouge et Blanc restent évidemment dans le coup pour la course au maintien, le 14e (Bastia) ne se trouvant qu’à deux petites unités. Mais plus que cette observation comptable, c’est la dynamique actuelle qui interroge. « Il faut se dire les choses : si on joue à la maison contre un adversaire direct et qu’on ne s’impose pas… », regrettait Jorge Maciel. D’autant que dès ce week-end, VA entame une période périlleuse : déplacement chez le leader lavallois, réception de l’ESTAC (16e) dans ce qui ressemble au match le plus abordable du mois d’octobre avant d’affronter Grenoble (2e) et Caen (7e), puis Angers (5e) début novembre. S’il y avait bien un soir pour faire le plein de confiance et engranger un maximum de points, c’était cet accueil de Concarneau au Hainaut. Sans succès.
Enzo PAILOT
Crédits photos : Loic Baratoux/Icon Sport