Irréprochable défensivement sans briller offensivement, le LOSC a accroché l’Olympique de Marseille au Vélodrome (0-0), ce samedi soir. De quoi confirmer son statut face aux grosses cylindrées de l’élite, mais aussi son visage moins attrayant depuis quelques semaines. Découvrez les tops et flops de cette rencontre comptant pour la 11e journée de Ligue 1.
Les tops
Le LOSC, véritable forteresse défensive
On ne change pas une équipe qui gagne. Alignés ensemble depuis le succès au Havre (0-2), Leny Yoro et Alexsandro continuent d’impressionner de sérénité et d’autorité. Éminemment complète, leur association est difficilement prise à défaut et ne concèdent que très peu d’occasions. Pour preuve, face à Marseille, l’une des écuries les mieux armées offensivement en Ligue 1, le LOSC n’a subi que 0,75 xG. De quoi porter son total à trois clean sheets de rang en championnat, une première sous Paulo Fonseca.
« Je suis très satisfait de notre match », a insisté Paulo Fonseca, quand Benjamin André et Lucas Chevalier mettait l’accent sur cette solidité défensive au sortir du match nul au Vélodrome. Car au-delà du tandem Yoro-Alexsandro, c’est bien tout un collectif qui contribue à faire du LOSC l’une des meilleures de France. Le duo de râtisseurs Benjamin André-Nabil Bentaleb a notamment de nouveau brillé à la récupération. Depuis le début de saison, les Dogues n’ont d’ailleurs encaissé aucun but lorsque l’Algérien était sur le terrain. Déjà indispensable ?
Le bilan face aux « gros » toujours aussi solide
Nice, Rennes, Lens, Monaco et désormais Marseille : toutes ces formations potentiellement européennes de Ligue 1 ont été accrochées par le LOSC, qui ne s’est toutefois imposé seulement contre Monaco (2-0). De précieux points glanés et, aussi, une capacité à ne pas laisser ses concurrents directs en engranger qui propulsent le LOSC à un statut affirmé de quatrième de Ligue 1, en chasse-patate du trio Nice-Paris-Monaco. Invaincus contre les gros morceaux de l’élite française, les Dogues peuvent compter sur une philosophie de jeu pragmatique, maîtrisée et plus efficace que l’an passé, qui semble convenir aux grands rendez-vous. Gennaro Gattuso, entraîneur de l’OM, s’en méfiait d’ailleurs grandement à l’aube de la réception du LOSC. Cela n’a pas trompé. Face au club nordiste, les grosses cylindrées n’ont qu’à bien se tenir.
Les flops
Un manque de tranchant offensif
Mais si le LOSC n’est pas parvenu à trouver la faille dans la défense marseillaise, c’est aussi la cause de cette approche plus prudente que de coutume. Les Dogues se livrent moins mais, conséquence logique, accompagnent peu leurs offensives. De quoi esseuler un Edon Zhegrova qui paraissait être le seul Lillois inspiré dans le dernier tiers du terrain ce samedi soir, au Vélodrome. « Nous devons progresser sur le moment où nous récupérons le ballon pour attaquer encore plus rapidement », dessinait Paulo Fonseca après la rencontre. Alors que le jeu nordiste penche de plus en plus du côté droit ces dernières semaines, le technicien portugais devrait réagir dès le déplacement à Bratislava, ce jeudi, pour tenter de faire bouger les choses.
Un bien terne spectacle
L’opposition tactique entre Gennaro Gattuso et Paulo Fonseca a accouché d’un 0-0 quelque peu prosaïque. À l’image d’une partie d’échecs entre deux joueurs de haut niveau qui, connaissant les forces et les faiblesses de chacun, adoptent une posture prudente au détriment du spectacle proposé. « L’enjeu l’a emporté sur le jeu », comme stipule la célèbre maxime, et elle pourrait parfaitement s’appliquer à cet affrontement du haut de tableau. Ce samedi soir, le Vélodrome a assisté à un 0-0 avec peu d’occasions entre deux équipes d’ordinaire joueuses. À moins qu’il faille ne plus compter le LOSC dans cette catégorie ? Dans la lignée d’un début de saison plus pragmatique pour les Dogues, Paulo Fonseca et ses hommes ont une nouvelle fois moins émerveillé que la saison passée dans le jeu. Le prix à payer pour viser encore plus haut ?
Enzo PAILOT
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport