Alors que le LOSC s’apprête à disputer son barrage retour d’Europa Conférence League, jeudi (20h15) face à la formation croate de Rijeka, la claque reçue à Lorient dimanche après-midi a renforcé les doutes sur la capacité du club nordiste à jouer sur plusieurs tableaux cette saison. Décryptage.
Un turn-over fatal à Lorient
Considérant que certains de ses joueurs ne pouvaient pas disputer trois matches en une semaine à cette période de la saison, Paulo Fonseca avait décidé de procéder à quelques changements dimanche face à Lorient. Exit Angel Gomes – dont la préparation estivale fut tronquée – et Rémy Cabella, le technicien portugais décidait d’accorder du temps de jeu à Ignacio Miramon et Yusuf Yazici.
Préservé trois jours plus tôt, Ismaily retrouvait sa place dans le onze de départ aux dépens de Gabriel Gudmundsson. Des ajustements qui vont coûter cher au LOSC, rapidement mené 2-0 et finalement battu 4-1 par les Merlus. S’il n’est pas le seul responsable de cette déroute, Ignacio Miramon n’a pas aidé les siens en étant directement impliqué sur les deux premiers buts encaissés.
De quoi pousser Paulo Fonseca à le sortir avant même la mi-temps pour retrouver un peu de sérénité technique avec Angel Gomes. Très décevant depuis le début de saison, alors qu’il sortait pourtant d’un mois de juillet très prometteur, Hakon Haraldsson était également remplacé prématurément pour remettre Rémy Cabella sur le terrain. Comme un aveu d’échec pour des choix initiaux effectués par Paulo Fonseca.
Trois jours pour finir d’ajuster l’effectif
Dans ce contexte, et même si cela reste la réalité d’un match, le LOSC va devoir rapidement dissiper les doutes sur sa capacité à mener de front deux objectifs conjoints : le championnat et la coupe d’Europe. S’il est encore trop tôt pour juger Ignacio Miramon, pour lequel un temps d’adaptation au pays et au championnat sera nécessaire, l’entrejeu pourrait vite devenir un sujet. Si le transfert (enfin) acté de Nabil Bentaleb demeure une bonne nouvelle, l’international algérien va devoir rattraper le temps perdu durant l’été.
Offensivement, Paulo Fonseca doit également faire face à pas mal d’inconnus. Si Jonathan David devrait rester son atout numéro 1, disposera-t-il d’une doublure digne de ce nom d’ici le 1er septembre ? Si les dirigeants nordistes multiplient les pistes (Braithwaite, Kouamé, Zeqiri…) depuis l’ouverture du mercato, aucune d’entre-elle ne se finalise alors que Mohamed Bayo n’est plus considéré comme une option par le staff lillois. Sur les ailes, Adam Ounas s’est encore blessé tandis qu’Ivan Cavaleiro aura lui aussi encore besoin de temps pour retrouver son meilleur niveau.
Reste le secteur défensif, au sein duquel Samuel Umtiti attend encore pour effectuer ses grands débuts. Recruté pour prendre la suite de José Fonte – qui vient tout juste de se qualifier pour la phase de poules de Ligue des Champions avec Braga, le champion du monde 2018 suscite encore des doutes quant à sa capacité à enchaîner les matches. Le tout alors que Tiago Djalo – opéré d’une rupture du ligament croisé au printemps – est déjà sur le flanc.
Au milieu de tout cela, les certitudes ne sont donc pas légion pour Paulo Fonseca, quand bien même une colonne vertébrale composée de Chevalier, Ismaily, André, Cabella et David semble en mesure de prendre les choses en main. En attendant de connaître le destin du match retour en Croatie, le LOSC aura donc sans doute besoin d’apporter une ou deux pièces supplémentaires à son puzzle pour se donner les meilleures chances possibles de courir plusieurs lièvres à la fois. Sous peine de connaître une réelle désillusion dans le cas contraire.
Crédits photo : Iconsport
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