Déjà projetés sur le déplacement à Bologne, ce mercredi en Ligue des champions, après le succès contre Rennes, Bruno Genesio, Benjamin André et Lucas Chevalier ont livré quelques clés pour bien aborder cette rencontre face à un adversaire d’un tout autre calibre que les trois précédents dans cette compétition. Ce qui ne signifie pas pour autant que cela sera plus facile pour le LOSC.
Une adversité dont le LOSC devra prendre la mesure
L’heure avait beau encore être à la fête et à la célébration des 80 ans du club, avec le spectacle offert par Martin Solveig qui résonnait jusque dans les couloirs de Pierre-Mauroy, le LOSC n’attendait pas bien longtemps pour se projeter sur le déplacement à Bologne. Un adversaire à priori plus abordables que les trois précédents (Real Madrid, Atlético de Madrid, Juventus), face à qui les Dogues sont restés invaincus. Seulement sur le papier.
« Je sens le match très compliqué là-bas, jugeait Lucas Chevalier à notre micro. Le contexte ne sera pas facile face à une équipe qui n’a pas encore gagné dans cette compétition, qui pratique le marquage individuel. Une équipe à l’italienne. On sait qu’en cas de victoire, on prendrait une option incroyable sur la qualification. On va jouer pour gagner, comme à chaque match. Il ne faut pas oublier qu’il y aura encore des matches derrière, qu’on enchaîne et que si c’est compliqué, on peut aussi faire le dos rond. Mais avec nos résultats, cela devient un objectif réalisable. »
Quel statut pour le LOSC ?
Le discours était sensiblement le même pour Benjamin André. « Il faut envisager ce match comme tous les autres, expliquait le capitaine. On est ultra-solides en Ligue des champions, on arrive à faire des matches très consistants. Ce ne sera pas facile là-bas, c’est une équipe italienne difficile à jouer. On espère surtout faire durer au maximum cette série. » Une série entamée par le succès face au Real Madrid, magnifiée par celui chez l’Atlético, et renforcée par le match nul décroché face à la Juventus. « On n’y pense déjà plus », souriait Benjamin André, comme pour mieux se concentrer sur Bologne.
« Je ne pense pas que ce sera plus facile, estimait Lucas Chevalier. Tous les matches sont durs. On a vu qu’on pouvait aussi perdre contre Saint-Étienne. » Le portier lillois reste toutefois conscient de la dimension prise par le LOSC en ce début de saison : « Je ne sais pas si vous allez nous annoncer favori mercredi, mais c’est sûr qu’après ce genre de performances en Ligue des champions, on pourrait avoir un statut différent avant le match ».
Bruno Genesio prudent
Reste à savoir comment Bruno Genesio observait ce déplacement quelques minutes seulement après la victoire face à Rennes, son ancien club. « C’est un step supplémentaire vers la qualif’ que l’on souhaite tous obtenir, embrayait le technicien de 58 ans, avant de présenter l’adversaire. C’est une équipe qui est aussi sur une bonne dynamique. Ils ont eu un début de saison compliqué, mais ils restent sur de très bons résultats avec une victoire contre la Roma. Ils jouent ce soir contre la Lazio (défaite 3-0). On connaît les équipes italiennes qui sont souvent très bien organisées et pratiquent beaucoup le marquage individuel. On sait que ce sera un match intense et engagé. »
L’entraîneur du LOSC pourra capitaliser sur la « confiance » croissante de son groupe et « le retour de beaucoup de joueurs qui vont pouvoir amener beaucoup de fraîcheur dans l’enchaînement des matches. Cela nous permettra d’avoir une équipe très compétitive avec peut-être quelques changements au coup d’envoi ». Une conclusion qui jette le voile sur ses futurs choix, lui qui avait aligné une équipe bis et juvénile face à l’Atlético. Ce qui n’avait pas empêché cette impétueuse équipe du LOSC de réaliser un nouvel exploit.
Enzo PAILOT
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