Toujours aussi exemplaire face à Rennes, ce dimanche lors la célébration des 80 ans du LOSC, Benjamin André est encore un peu plus entré dans le cœur des 104 anciennes gloires du club présentes pour l’occasion. Elles sont unanimes : le capitaine représente l’âme des Dogues.
Cabaye, Garcia et Fonte tous sous le charme de Benjamin André
De la petite dizaine d’anciennes gloires du LOSC passées à notre micro ce dimanche pour les 80 ans du club, aucune n’a fait exception. À l’heure d’évoquer le Dogue actuel qui en représente le mieux l’esprit et l’identité, un seul et même nom ressort. « C’est un joueur qui performe depuis pas mal de temps, c’est Benjamin André, livre Yohan Cabaye, ancien milieu (1998-2011) qui pourrait presque voir en lui une forme de successeur. C’est l’âme du club. Même s’il n’est pas Lillois d’origine, c’est un joueur très fiable qui est toujours au rendez-vous. »
S’il ne l’a jamais eu sous ses ordres, Rudi Garcia (2008-2013) avoue « un petit faible » pour ce milieu au profil « d’équilibrateur ». José Fonte (2018-2023), lui, a eu la chance de partager le terrain avec lui pendant quatre saisons, avec en prime un titre de champion de France en 2021. « Quel joueur !, s’exclame le Portugais, impressionné par son successeur au capitanat. Aujourd’hui (hier), il court encore partout, il gagne les ballons, les duels. C’est un énorme joueur. Je le mettrai à tous les matches, il fait un grand travail. C’est un frère, il est très important pour ce club. C’est un joueur très généreux qui donne tout, et c’est pour cela que tout le monde l’aime. »
L’amour inconmensurable de Fernando D’Amico
Et un homme semble l’aimer plus que tout : Fernando D’Amico (1999-2003), véritable « amoureux du LOSC ». « C’est le Dogue. Il représente tout, c’est l’âme, lâche l’ancien milieu argentin. Dans l’histoire du LOSC, il y a eu Balmont, Mavuba… Toujours des pitbulls, des Dogues ! ». Sans doute a-t-il oublié de s’ajouter dans cette catégorie de joueurs de devoir irréprochables et adoubés par le peuple lillois. Lui se reconnait en Benjamin André.
« Quel capitaine !, reprend-t-il. C’est un mec qui ne lâche rien, qui est sérieux, costaud. Je l’adore ! Je l’ai vu avant le match, je l’ai embrassé et pris dans mes bras, en lui disant merci. Je m’identifie beaucoup à ce qu’il est. J’étais pareil durant mon passage au LOSC : ne rien lâcher et tout donner jusqu’au bout ! » Les photos de son short relevé en fin de match, comme pour encourager un dernier effort, sont là pour le rappeler.
Autant de louanges de la part de figures du LOSC qui ne laisse pas indifférent le principal intéressé. « Ça me touche, avoue Benjamin André, qui ne perd pour rien au monde son sens du collectif. Chaque joueur a amené ou amène sa pierre à l’édifice. Tous les joueurs passés par le LOSC sont fiers d’avoir fait partie de ce club, je ne connais personne qui est déçu de son passage. Chaque joueur est habité par le Dogue. » Le capitaine, présent sur le tifo d’avant-match réunissant certaines des plus grandes gloires du LOSC, ne cache pas sa « grande fierté de faire partie de l’histoire de ce club ». « Ça commence à faire un petit moment que je suis là : six ans, des trophées gagnés et des pages écrites, rappelle-t-il. Mais il en reste plein d’autres à écrire. »
Enzo PAILOT, à Villeneuve-d’Ascq
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport