Bon dernier de Ligue 2, le VAFC n’a pas été aidé par un mercato estival ambitieux à première vue, mais aussi tardif et finalement infructueux. Si certains ont pu tirer leur épingle du jeu de ce marasme ambiant, la majorité n’ont pas répondu aux attentes. Dans un premier temps, focus sur ceux qui sauvent – un peu – le mercato valenciennois.
Ils ont effectué des débuts encourageants
C’est indiscutablement la bonne pioche de l’été. Repéré à l’occasion du match amical face à l’UNFP FC, Jean Louchet est débarqué libre au Hainaut pour tout de suite s’y imposer immédiatement. L’ancien gardien de Niort s’est défait de la concurrence avec le prometteur Lassana Diabaté et a rapidement justifié la confiance de Jorge Maciel. Auteur d’un début de saison stratosphérique avec, en point d’orgue, sa prestation majuscule contre Rodez (0-1) où il aura grandement participé au seul succès des siens en Ligue 2 cette saison, celui qui fut formé au PSG a quelque peu baissé en régime ces dernières semaines, sans pour autant se montrer méconnaissable.
Preuve de sa qualité, Ahmed Kantari l’a confirmé dans son poste de numéro un dans les buts valenciennois dès sa prise de fonctions, lui qui avait pourtant lancé Lassana Diabaté en fin de saison dernière. Souleymane Basse a lui aussi glané la confiance du technicien marocain. Lancé lors de la dernière danse de Jorge Maciel à Pau (3-1) après avoir rongé son frein sur le banc, en tribunes ou en réserve, le Sénégalais de 20 ans arrivé de Génération Foot (Sénégal) a poursuivi sur sa lancée avec Ahmed Kantari. Encore assez timide dans son jeu, le latéral gauche est resté sobre, appliqué et efficace. Il faudra plus que trois matches pour se construire un réel avis, mais ses débuts sont assez prometteurs eu égard à ceux de Lucas Woudenberg, son concurrent.
Ils soufflent le choix et le froid
La première moitié de saison de Nick Venema est éminemment contrastée. D’un côté, l’avant-centre de 24 ans n’a pas fait son trou au VAFC, affichant un piètre bilan d’un but en 16 matches (5 titularisations) de Ligue 2. De l’autre, le Néerlandais, débarqué en provenance de Venlo (D2 néerlandaise) est le numéro neuf valenciennois qui s’est montré le plus à son avantage, aussi bien devant les buts que dans le jeu – exception faite de Yassine Haouari, relancé en décembre. Sans pleinement convaincre, celui qui vit sa première expérience à l’étranger a toutefois envoyé quelques signaux positifs dans sa concurrence avec Andrew Jung et Ugo Bonnet.
Sacha Bansé a offert une première moitié de saison à deux vitesses. Arrivé sur le tard et transparent lors de ses premières semaines, le milieu prêté par le Standard de Liège a peu à peu pris le pouls de la Ligue 2 jusqu’à s’imposer comme la solution la plus fiable aux côtés de Julien Masson, dans l’entrejeu. Encore quelque peu inconstant, le Burkinabè n’en reste pas moins un joueur d’impact et un élément de transition intéressant dans ses bons soirs. Il fait mieux que les deux recrues phares dans l’entrejeu : Bruno Costa et David Kruse.
Lui était le renfort défensif principal et la première recrue estivale du VAFC, mais Taylor Moore n’a pas totalement comblé les attentes placées en lui. Arrivé pour être le patron de l’arrière-garde valenciennoise, aussi bien sur le terrain que dans le vestiaire, l’Anglais sait qu’il n’a pas toujours été à la hauteur. Il n’en reste pas moins que, s’il a vécu des premiers mois assez délicats jusqu’à être écarté un temps du onze après avoir été capitaine d’un soir à Grenoble (3-3), l’ancien Lensois revient plutôt bien ces dernières semaines. Soldat au service du collectif, il se montre également plutôt efficace dans un couloir droit plus inhabituel pour lui.
Enzo PAILOT
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