Emmené par un côté flamboyant et une attaque plus inspirée que de coutume malgré un manque d’efficacité criant, le VAFC a arraché un match logique et presque décevant au vu de sa domination d’ensemble face à Troyes (1-1). Découvrez nos notes des Valenciennois après cette rencontre comptant pour la 10e journée de Ligue 2.
L’homme du match :
Décidément, Allan Linguet (7) ne cesse de monter en puissance ces dernières semaines. Au contraire d’une équipe en perdition lors de ses dernières sorties, le latéral droit du VAFC prend peu à peu en épaisseur. Et il l’a confirmé ce soir dans un match à la physionomie qui lui sied à merveille : une domination tout-terrain qui met en lumière ses qualités offensives et masque ses lacunes défensives. Ses nombreuses percées et ses multiples déboulés dans son couloir (3′, 27′, 28′, 37′, 63′) ont souvent débouché sur des situations dangereuses pour VA. Jusqu’à ce penalty obtenu en toute fin de rencontre (90+1′) qui vient préserver les siens d’une défaite cruelle. Si le club du Hainaut engrange ce soir son premier point depuis deux semaines, c’est en grande partie grâce au latéral offensif de 24 ans.
Les satisfactions :
Illustrant un flanc droit qui a sans doute donné entière satisfaction à Jorge Maciel, Anthony Knockaert (6) a marqué de nombreux points à l’occasion de sa deuxième titularisation depuis son arrivée. Lors de la première, face à Concarneau, il s’était montré trop soliste. Contre Troyes, l’ailier droit a, au contraire, été le Valenciennois qui a le plus participé à la domination collective du VAFC. Sa relation avec Linguet (63′) a fait énormément de mal à l’arrière-garde troyenne, alors qu’il a aussi régulièrement combiné avec Nick Venema (11′, 68′) et, dans une moindre mesure, David Kruse (8′). L’ancien de Fulham a souvent été très juste dans ses choix malgré des coups de pied arrêtés parfois mal tirés.
Et si cette rencontre ne signait pas un tournant au poste de numéro 9 au VAFC cette saison ? S’il faudra attendre d’en connaître davantage sur Glody Lilepo – convaincant pour sa première entrée en jeu -, Nick Venema (6) s’est en tout cas distingué ce soir. Sa seconde période est certes plutôt moyenne, mais son premier acte plus que convaincant dans l’activité offensive et défensive. Souvent trouvé entre les lignes, capable de jouer en remise ou de proposer dans la profondeur, présent dans la surface adverse et au pressing (7′, 16′, 40′), le Néerlandais a seulement pêché à la finition (11′, 44′). Mais il a au moins eu le mérite d’animer un front offensif absent des débats ces derniers temps et de sérieusement argumenter son dossier pour devenir un titulaire régulier à la pointe de l’attaque
Les déceptions :
Pour l’instant loin niveau attendu, Bruno Costa (3) a de nouveau déçu malgré une physionomie de rencontre qui, à l’instar d’Allan Linguet, favorisait son style de jeu plus offensif que défensif. Mais le milieu relayeur n’a que très peu existé dans cette rencontre, aussi bien dans l’impact qu’avec le ballon où il s’est révélé très neutre alors que sa capacité technique est censée lui permettre de créer de nombreux décalages à ce niveau. Une prestation insipide à tel point qu’il a été remplacé dès la mi-temps par Ilyes Hamache (5,5) qui aura amené de la percussion malgré un manque de justesse dans les derniers mètres.
Brillant quand son équipe est à la peine et meilleur Valenciennois du début de saison sans discussion possible, Jean Louchet (4) s’est cette fois montré plus à la peine. Beaucoup moins sollicité qu’à l’accoutumée (4 tirs troyens, 2 cadrés), l’ancien Niortais a moins eu l’occasion de faire chauffer les gants et a été cueilli à froid en s’inclinant devant Jaures Assoumou (0-1, 12′). Il sort bien dans les pieds (22′) et s’interpose sur la frappe de Dong (40′), mais sa prestation n’en reste pas moins entachée de cette incapacité à s’être montré décisif contre un concurrent direct. Cruel.
Les notes :
Louchet (4) – Linguet (7) , Buatu (4,5), Moore (5,5), Woudenberg (4,5) – Masson (5), Kruse (5,5), Bruno Costa (3) (Hamache (5,5)) – Knockaert (6), Venema (6), Boutoutaou (5,5)
Enzo PAILOT
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