Englué à une dix-huitième place inquiétante en Ligue 2, le VAFC 2023-2024 promettait pourtant un tout autre visage avec l’arrivée de nouveaux décideurs aux idées modernes et rafraîchissantes. Pour le moment, le départ est manqué malgré une unité retrouvée autour du club et un Jean Louchet qui tient tant bien que mal le gouvernail d’une équipe atone sur le terrain. Découvrez nos tops et flops du début de saison du VAFC.
Les tops
L’unité autour du club est de retour
Alors que la fracture était totale entre la direction et les supporters à la fin de l’ère Zdziech, l’arrivée de Sport Republic cet été a rebattu les cartes. En dépit d’un début de saison difficile sur le plan sportif, l’espoir d’un nouveau départ et d’un retour au premier plan du club reste intact chez les supporters. Une unité qui ne résistera pas à des résultats difficiles sur la durée, mais qui demeure marquante après tant d’années de conflit. La nouvelle direction elle-même souhaite tourner la page, affichant une nouvelle communication plus moderne et des idées rafraîchissantes.
Jean Louchet, une inspiration salvatrice
Parmi ces idées, celle d’aller débaucher Jean Louchet à l’UNFP FC fut sans doute l’une des plus pertinentes. Dans les jours qui suivent la victoire du VAFC face à cette formation composée de joueurs libres à la recherche d’un club (2-1), le portier de 26 ans rejoint les rangs valenciennois avant que sa venue ne soit officialisée plus tard quelques semaines. Un coup gagnant. Simple doublure à Niort la saison passée, l’ancien du PSG s’impose dans les cages nordistes. Et si les deux premières sorties de la saison sont compliquées (7 buts encaissées), Jean Louchet met tout le monde d’accord en sauvant à bien des reprises les siens. Comme lors de la victoire à Rodez (0-1) où il livre une prestation XXL dans les buts. Sans lui, la situation de VA serait encore bien plus problématique.
Les flops
Le VAFC déjà en danger au bout de dix journées
Après dix rencontres de Ligue 2, le VAFC pointe à la dix-huitième place du championnat. Le constat est simple, clair, net et précis. Avec sept petits points en dix journées, VA a déjà pris du retard sur les temps de passage d’un maintien, situé aux alentours des 40 points chaque saison. Surtout, le club hennuyer se retrouve logiquement relégable et figure déjà dans un gruppetto il est accompagné de Troyes, Paris FC, QRM et Dunkerque, tous promis à lutter pour leur survie en Ligue 2 où. Concarneau s’en est quelque peu extirpé en enchaînant les bons résultats ces dernières semaines. Preuve que le VAFC est encore loin d’être condamné alors qu’un tiers du championnat n’a pas encore été effectué.
Un jeu pas à la hauteur des espérances
Mais plus que les résultats bruts, c’est le terrain qui inquiète supporters et observateurs. À son arrivée, Jorge Maciel a logiquement tâtonné, lançant d’abord un 4-2-3-1 qui a pris l’eau contre Auxerre (1-4) et à Bastia (0-3), puis alignant une défense à cinq pendant quatre rencontres. De quoi retrouver de la solidité (2 buts encaissées) et ainsi convaincre le technicien portugais de remettre au goût du jour un 4-2-3-1 bien plus sûr de ses forces défensivement. Prometteur à Amiens, ce système s’est montré beaucoup moins convaincant, notamment sa capacité à conserver le ballon – mot d’ordre de Jorge Maciel – et à créer des situations dangereuses, mais aussi dans sa propension à isoler l’avant-centre. Les quatre maigres buts inscrits depuis le début de saison – aucun par un numéro 9 – ne viendront pas contredire ce constat.
Faux départ d’un nouveau projet
Nouvelle direction aux faits d’armes déjà bien établis, nouvel entraîneur aux inspirations modernes et au profil intrigant, nouvelles têtes connues du football européen arrivées dans l’effectif (Bruno Costa, Anthony Knockaert), nouvelle communication plus moderne et engageante. Bref, un nouveau projet global qui promettait grandement après la déprimante ère Zdziech. Et si un changement était absolument nécessaire, qu’il faudra évidemment laisser du temps et juger sur la durée, force est de constater que, pour le moment, les promesses nouvelles font pschit. D’autant que rapidement, un certain remue-ménage totalement inattendu a eu lieu à la direction, laissant transparaître – déjà – certaines discordances parmi les nouveaux décideurs. Le départ est manqué, mais l’adage est bien connu : la Ligue 2 est un marathon, et non un sprint.
Crédits photo : Romain Biard/Icon Sport