Lanterne rouge de Ligue 2 et quasiment condamné à neuf matches du terme de la saison, le VAFC a grandement payé son manque de poids offensif, avec seulement 17 buts inscrits en 29 matches. Pour autant, Joffrey Cuffaut estime que le manque de stabilité dans le secteur défensif a également été un frein à la performance, quand bien même cela a permis la mise en avant de jeunes talents. Explications.
Le VAFC n’a pas trouvé la formule, Kayi Sanda en a profité
De sa défense type du début de saison (Linguet-Moore-Poha-Woudenberg) à celle alignée sur les trois derniers matches (Blancquart, Kayi Sanda, Woudenberg-Basse), le VAFC n’a eu de cesse de tâtonner et de s’ajuster. La faute aux contreperformances et aux blessures. « On a payé cher nos victoires contre Bastia ou Rouen, constate Joffrey Cuffaut. Contre Bastia, on perd Jordan (Poha). Face à Rouen, c’est Allan (Linguet) et moi. Je pense qu’on a payé ces absences par la suite, on n’a pas pu enchaîner plusieurs rencontres avec un onze similaire. Encore plus défensivement, ça demande beaucoup de vécu commun, de complémentarité, de stabilité. »
« Cette saison, du début à la fin, cela a beaucoup changé contrairement aux saisons précédentes, juge celui qui est revenu aux affaires après le départ de Jorge Maciel. Sans ça, on aurait peut-être quelques points de plus aujourd’hui. » Sans ça, certaines jeunes pousses n’auraient peut-être pas non plus pointé le bout de leur nez. A commencer par Joachim Kayi Sanda, qui s’impose comme un titulaire depuis plusieurs semaines. Une éclosion qui n’a pas échappé à Joffrey Cuffaut, même s’il estime qu’il « ne faut pas brûler les étapes » avec ce genre d’éléments. « C’est important de pouvoir les encadrer, les mettre dans les meilleures conditions, poursuit le capitaine du VAFC. C’est aussi le rôle des anciens de les intégrer de la meilleure des façons. »
Du haut de ses 36 ans, soit 19 de plus que Joachim Kayi Sanda, Joffrey Cuffaut a tout naturellement assumé ce rôle de grand-frère auprès de son partenaire, vice-champion du monde avec l’équipe de France U17 en décembre dernier. « Sur le terrain surtout, répond l’ancien joueur de Nancy. Après, il doit aussi apprendre par lui-même. En ce moment, il joue de vrais attaquants de la division, que ce soit (Gaëtan) Courtet avec Dunkerque, Baptiste Guillaume avec Guingamp ou encore (Malik) Tchokounté contre Laval. Il n’y a rien de tel pour lui que de se frotter à ce type de joueur. Cela va lui permettre d’emmagasiner de l’expérience, lui donner des billes pour la suite de sa carrière. »
R.P. avec E.P.
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport