Titulaire régulier à seulement 17 ans, Joachim Kayi Sanda vit actuellement une saison riche en émotions. Avant le déplacement du VAFC à Guingamp, samedi (19 heures) à l’occasion de la 29e journée de Ligue 2, le jeune défenseur retrace son parcours, des équipes de jeunes, à la coupe du Monde U17 jusqu’à son installation en équipe première.
Son parcours en équipe de jeunes
« J’arrive à Valenciennes, j’avais 14 ans. Je débute avec les U17 nationaux et je fais une saison où l’on réussit à se maintenir après un début de saison compliqué. Je me suis blessé pendant la préparation ,mais j’ai su revenir trois matchs après le début du championnat. Et après j’ai fait une bonne saison avec les U17. Après j’ai enchaîné avec une saison U19 l’année dernière, plutôt bonne. En U17, l’équipe a pu aller jusqu’aux play-offs. Et en U19 on a su se maintenir régulièrement comme chaque année. Après, j’ai enchaîné avec un groupe en N3 et j’ai fait ma reprise en pro en ce début de saison. Et là, jusqu’à maintenant, j’ai fait l’Euro et la Coupe du Monde (U17) aussi. »
Son arrivée chez les professionnels
« Je me suis entraîné avec les professionnels dès la reprise de l’entraînement. J’ai enchaîné toutes les séances, je m’entraînais. J’allais en sélection, j’ai aussi fait le tournoi de Limoges au tout début de saison, pendant la pré-saison, qu’on a gagné. Après, je faisais les groupes avec la Ligue 2. J’étais sur le banc, je prenais de l’expérience, je regardais, j’observais. Je ne rentrais pas forcément, mais ça ne me frustrait pas parce que, jeune joueur, tu te dois de passer par là. Je regardais, j’apprenais et ensuite j’ai pu faire mes débuts contre Grenoble là-bas et ça s’est bien passé, un match où l’on fait 3-3. Après je repars en U19 et en réserve prendre du temps de jeu avant de partir à la Coupe de Monde, qui était un objectif qu’on s’était fixé depuis le début de saison. »
Sa Coupe du Monde avec l’équipe de France
« La Coupe du Monde elle a été comme elle était, on a fini deuxième. J’étais avec deux collègues à moi du centre Aymen (Sadi) et Ismail (Bouneb). Ça s’est très bien passé, on était tous ensemble, on était un vrai groupe. Comme on se connaissait déjà et qu’on avait déjà participé à l’Euro ensemble. Tout le groupe tournait à merveille et c’est grâce à ça qu’on a su aller jusqu’à la deuxième place. Malheureusement, on ne l’a pas remporté mais c’est déjà bien. »
Son éclosion en club
« Quand je suis revenu, une semaine après j’ai joué en Coupe de France directement. On a su se qualifier aux tirs au but et après j’ai enchaîné quelques entrées en Ligue 2. J’ai eu mes deux trois premières apparitions en Ligue 2 et après ça s’est enchaîné jusqu’à maintenant. J’ai pu démarrer contre Concarneau et depuis là j’enchaîne, j’espère continuer comme ça. Je ne m’enflamme pas, je continue de travailler, d’être sérieux, je continue de rester comme je suis, de rigoler quand il faut rigoler, d’être sérieux, de travailler. Chaque match est particulier, chaque match est comme il est. On est obligé de regarder vers l’avant et de ne pas se contenter des acquis donc je reste comme je suis et je continue de travailler. »
L’apport de Joffrey Cuffaut
« Il m’apporte son sérieux, son calme et plein de conseils au quotidien. C’est en grande partie grâce à lui, je pense aussi ) Taylor Moore qui était là, Jordan Poha, Jonathan Buatu aussi qui m’ont beaucoup aidé, qui m’aident encore. Jonathan Buatu qui est parti, on s’écrit souvent, il me donne des conseils, il m’observe. C’est top d’apprendre des plus grands, c’est top de se nourrir à côté d’eux. Comme je vous l’ai dit, j’ai observé pendant de longs matches au début de saison. Comment ça joue en Ligue 2, comment il fallait faire sur quelques déplacements, sur quelques situations ? Franchement, ça me sert beaucoup jusqu’à présent. »
Son avenir en fin de saison
« Ce n’est pas le moment, on est en avril (mars), j’ai 17 ans, je suis en train de jouer en Ligue 2. J’espère continuer à enchaîner, il reste dix matchs, je pense que ce n’est pas le moment de se poser ce genre de question. On a une demi-finale de Coupe de France à jouer dans trois ou quatre semaines. Là, j’ai d’autres problèmes d’abord avant de penser à moi. »
Tous propos recueillis par Lucas PIRART-GUTIERREZ
Crédit photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport