Plus gros transfert de l’histoire du RC Lens, Elye Wahi vit une première saison mouvementée avec les Sang et Or. S’il y a de bonnes choses, comme ses premiers matches en Ligue des Champions, le numéro 9 lensois a aussi connu des périodes bien moins fastes et une intégration difficile dans le collectif de Franck Haise. Témoin avisé, Wesley Saïd livre son opinion sur son concurrent au poste.
Un apprentissage sur le tas pour Elye Wahi
Parfois pris pour cible par ses propres supporters, souvent égratigné par les observateurs, Elye Wahi aura soufflé le chaud et le froid cette saison. D’autant qu’il avait « énormément d’attentes autour de lui« , rappelle Wesley Saïd. « C’est un gros transfert (ndlr : 35 millions d’euros). A Montpellier, il était peut-être un peu plus dans son cocon. On savait comment l’aborder à chaque fois. Tout se passait très bien. Là, il a sans doute rencontré des difficultés qu’il n’avait jamais connues, ce n’était pas du tout le même système, les mêmes attentes. »
De quoi expliquer une acclamation difficile à son environnement et surtout une adaptation délicate au projet de jeu de Franck Haise. « Il y a eu énormément de travail fait, certaines choses n’étant peut-être pas dans son ADN. Chacun est comme il est et, ici, ça demandait peut-être plus d’exigence qu’à Montpellier, analyse Wesley Saïd. Au fur et à mesure, il a réussi à se mettre de plus en plus dedans. C’est un très jeune joueur, avec énormément de qualités. Il ne les a pas perdues. Tout n’est pas parfait, mais je pense qu’il y a quand même une progression. Notamment quand il n’a pas le ballon, ce qu’on pouvait lui reprocher régulièrement.«
Elye Wahi suspendu à Rennes
En plus de l’avoir accompagné dans son processus d’intégration au groupe et aux principes de jeu de l’équipe, Wesley Saïd assure avoir une « concurrence saine » avec Elye Wahi. « Ce n’est pas une concurrence dans le sens de lui nuire pour avoir sa place, précise l’ancien Dijonnais. Sur le plan humain et football, ça se passe très bien. Elye (Wahi) est un jeune joueur, qui a eu des moments compliqués. J’étais là aussi pour lui parler. Le football, c’est la concurrence au quotidien. Le coach fait ses choix et j’essaie de donner le maximum. »
A Rennes, Wesley Said n’aura pas à se défaire de la concurrence d’Elye Wahi, suspendu pour accumulation de cartons jaunes. Autre péché mignon du jeune joueur, souvent rattrapé par son caractère. Averti à neuf reprises, il est même le quatrième élément le plus sanctionné de l’effectif après Facundo Medina (14), Jonathan Gradit (11) et Kevin Danso (9), trois défenseurs naturellement bien plus exposés qu’un numéro 9.
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
