S’il s’est montré déterminant et a relancé la machine contre Lorient (2-0), Elye Wahi n’a toutefois pas pleinement convaincu les consultants de l’After Foot sur RMC. Lionel Charbonnier pointe les responsabilités de Franck Haise sur le recrutement et trouve des circonstances atténuantes à Elye Wahi, tandis que Kevin Diaz s’attarde sur sa célébration « à la Messi » et critique l’avant-centre lensois.
Lionel Charbonnier conciliant avec Wahi et le contexte
« On sent les Lensois un peu cramés quand même, mais à l’image de Franck Haise, Je le trouve fatigué, même dans ses déclarations. Il est peut-être usé. On parle d’un recrutement manqué, mais il est aussi beaucoup intervenu sur le recrutement. Il était manager général, il a donné et accepté les profils. C’est aussi son recrutement. Wahi, ce qu’il faisait à Montpellier, c’était dans une équipe qui marquait beaucoup de buts dans les espaces avec beaucoup de contre-attaques. C’est un joueur d’espaces qui est tombé dans un RC Lens qui joue beaucoup plus avec la possession de balle, qui a changé son jeu. Dès février de la saison dernière, ils ont dû s’adapter à des blocs bas. Ils ont eu du mal avec la possession. Ils ont pris Elye Wahi, qui a 21 ans, n’a pas d’expérience et a une grosse marge de progression. C’est un joueur de grands espaces qui est juste dans les petits espaces. Il a ces enchaînements très rapides, mais il doit juste progresser dans cette faculté à avoir ce relâchement du buteur dans les seize mètres. Pour l’instant, il ne l’a pas.
Kevin Diaz très critique à l’égard de Wahi
« Elye Wahi est jeune, mais sa célébration… Je comprends la frustration, l’orgueil, etc, mais ça montre quand même qu’il n’a pas une gestion des émotions parfaite. À la rigueur, que tu fêtes tranquillement… Mais là, tu nous fais le coup à la Messi en montrant ton maillot au public. Pourquoi pas, je lui laisse le bénéfice de la jeunesse. Mais ça montre que c’est un joueur qui ne maîtrise pas grand-chose dans son rapport à son métier et à sa situation du moment.
Moi, je ne suis pas du tout exigeant sur le RC Lens. Il ne faut pas l’être. La croissance, qu’elle soit dans l’économie ou dans le football, il faut qu’elle soit maîtrisée et raisonnée. Aujourd’hui, si Lens se disait être une équipe qui fait top 3 ou top 4 tous les ans, ce n’est pas possible. Ils n’ont pas, aujourd’hui, les reins assez solides. Ils ne peuvent pas l’ambitionner puisqu’ils n’ont même pas pu garder leur directeur sportif (Florent Ghisolfi, ndlr) qui est parti à Nice pour plus d’argent ! Pareil pour leurs meilleurs joueurs ! Il y a l’ambition interne, avec un entraîneur et ses joueurs qui veulent gagner tous les matches, finir le plus haut possible et pourquoi pas finir top 2 comme la saison dernière, et l’ambition communiquée vers l’extérieur, raisonnée et sur laquelle tu es jugé. Elle s’estime avec la masse salariale, le budget, les trois-quatre dernières années. Tu vois un club qui était en Ligue 2, au bord de la faillite il y a dix ans. Et tu te dis que la saison du RC Lens est correcte. »
Source : RMC
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