Après une intersaison mouvementée, avec notamment le départ de la moitié de l’effectif, l’Amiens SC s’apprête à repartir au combat sans énormément de garantie, vendredi (20 heures) à l’occasion de la réception du Red Star. Plus mesuré que jamais, Omar Daf s’attend à vivre des moments difficiles. Entretien.
Omar Daf, peut-on parler d’excitation avant ce premier match à domicile, après trois mois sans compétition ?
Complètement. On est compétiteur, on travaille pour ça. La préparation est bien pour supporter la charge tout au long de la saison. Maintenant, on a hâte que le championnat redémarre. Les garçons ont bien travaillé. Dans un premier temps, on a essayé de donner du temps de jeu à tout le monde. Sur la deuxième partie de la préparation, on était plus sur les associations, pour tenter de dégager un onze-type par rapport aux états de forme pour bien aborder le premier match de championnat.
Avez-vous pu atteindre tous les objectifs fixés durant la préparation estivale ?
Il y a eu des changements, des adaptations. Par rapport à notre effectif, on s’organise, on s’adapte pour trouver le meilleur équilibre. Sur le dernier match (Metz, ndlr), on a montré beaucoup de solidité, d’engagement. Maintenant, il faudra en faire plus. On va vers un championnat qui est relevé.
L’Amiens SC va démarrer à domicile, contre un promu. Sur le papier, ça peut apparaître le contexte idéal. N’est-ce pas finalement l’adversité la plus dangereuse possible ?
Il faut respecter cette équipe du Red Star, qui vient de gagner le championnat du National en le dominant. Ils ont gardé une stabilité, avec des joueurs qui évoluent ensemble depuis trois ans. Ils ont aussi su se renforcer en prenant de très bons joueurs de Ligue 2 comme Aliou Badji et Bradley Danger, pour ne citer qu’eux. C’est une équipe stable, qui est sur une bonne dynamique et arrive avec beaucoup de confiance. De toute façon, toutes les formations seront armées et dangereuses cette saison. Qu’importe l’adversaire, on jouera avec la même détermination, le même engagement, pour gagner.
Le recrutement du Red Star, un promu, avec un budget limité, ne vous rend-t-il pas un peu envieux ?
Ils savent qu’on va vers un championnat relevé. Ils se sont renforcés en conséquence. En ce qui me concerne, je ne m’occupe pas du recrutement. Je vais me concentrer sur l’effectif à ma disposition pour en tirer le maximum.
L’effectif à votre disposition suscite-t-il un peu de maux de tête au moment de composer votre premier onze de départ, qui plus est avec un côté gauche diminué voire décimé ?
Ce sont des changements, des adaptations, des choix à faire. Forcément, on a un groupe restreint. Quand on perd deux-trois éléments, on le ressent tout de suite. C’est une décision du club. Il y a des jeunes qui intègrent le groupe professionnel, à eux de saisir l’opportunité qui va se présenter. Tout au long de la saison, la concurrence sera là, à eux de faire ce qu’il faut pour gagner du temps de jeu.
Se maintenir avec l’effectif actuel, sachant qu’il ne sera pas forcément énormément renforcé, s’annonce être un vrai défi…
On a perdu beaucoup de cadres, d’éléments majeurs. C’est un nouveau projet, un nouveau challenge à relever pour l’ensemble du club. Dans les moments difficiles, il faudra faire preuve d’unité et de solidarité. On se battra avec nos forces pour produire le maximum.
Alors que l’ambition a été revue à la baisse par les dirigeants, allez-vous être contraint d’en faire de même avec votre projet de jeu ?
On a un groupe jeune. Il y aura beaucoup d’engagement et de générosité. Sur la durée d’un championnat, il n’y a pas que ça à mettre. Notre projet de jeu a changé par rapport à notre effectif. On a travaillé pendant six semaines pour trouver la meilleure organisation, dans laquelle les joueurs se sentent à l’aise. Chaque match sera un défi, un combat. On va se battre chaque week-end pour prendre les points nécessaires. Je reste toujours très ambitieux dans le jeu, j’aime le beau jeu. J’aborde toujours les matches pour les gagner. Par rapport aux gens qui nous supportent, on doit également tout donner pour gagner, c’est le minimum. On se battra avec nos armes sur chaque rencontre. On donnera le maximum. Sur le projet de jeu, un entraîneur a toujours un idéal, mais il doit aussi s’adapter aux profils à sa disposition. J’ai confiance en mes joueurs.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Iconspot
Aucun projet de jeu pour l’ASC avec cet effectif
Chaque match sera un gros combat, alors c’est certain, il va y avoir de la casse !
Dans le discours, On se croirait a 10journees de la fin pour un club qui est en operation maintien..
Allez Omar, c est la saison pour montrer vos talents..si vous parvenez a nous maintenir,alors vous reussirez partout!
De la mesure, un peu de langue de bois, un appel clair à des renforts : je trouve que notre coach maitrise mieux sa communication que la saison passée. Il joue gros: seulement 47 ans, et des « départs » difficiles et sources de polémiques de Sochaux puis Dijon, une nouvelle saison ratée et il pourrait se griller. Il semble dire « wait and see », on aura un début de réponse après le Red Star et Bastia, ça va coïncider aussi avec la fin du mercato. Courage Omar!