Grâce à une prestation collective d’une sérénité à toute épreuve et en capitalisant sur des individualités quasiment toutes à la hauteur du rendez-vous, le LOSC l’a logiquement emporté sur la pelouse de l’OL (0-2). Découvrez nos notes après cette rencontre comptant pour la 13e journée de Ligue 1.
L’homme du match :
Quelle tournure aurait pris la rencontre sans Lucas Chevalier (7) ? Pas celle espérée par le LOSC, assurément. Déterminant sur sa ligne à 0-0 (21′, 25′) et au plus fort de la pression lyonnaise (58′, 60′), le portier lillois a dégoûté à lui seul des Gones à la réussite et à l’efficacité offensive en berne. Au-delà de son apport purement défensif, celui qui aura réussi pas moins de cinq arrêts a également fait montre de sa qualité balle au pied impressionnante en absorbant le pressing lyonnais et en s’y adaptant d’une main de maître. En bref, impérial sur tous les plans.
Les satisfactions :
Tiago Santos (7) n’a fait que confirmer sa montée en puissance, et sa performance du soir devrait donner bien des maux de tête à Paulo Fonseca au retour de Bafodé Diakité. Auteur d’un missile imparable qui finissait sa trajectoire dans la lucarne d’Anthony Lopes (0-2, 32′), le Portugais a parfaitement négocié son duel avec le virevoltant mais effacé Ernest Nuamah. Appliqué défensivement, le latéral droit a également fait parler sa qualité technique pour se sortir de la pression lyonnaise ainsi que son intelligence tactique par ses nombreuses projections intérieures pour fixer l’arrière-garde rhodanienne et libérer des espaces pour ses coéquipiers. En plus de son profil unique et intéressant, Tiago Santos semble avoir pris la mesure de la Ligue 1.
Son but s’est fait attendre, et quel soulagement ! Après trois mois de disette en championnat, Jonathan David (6) a enfin retrouvé le chemin des filets avec le LOSC. Excellent aussi bien dans l’occupation de l’espace que dans la finition sur l’ouverture du score (0-1, 28′), le capitaine du soir a également fait preuve d’un sens du collectif sans faille sur l’ensemble de la rencontre. Et contrairement à ses récentes sorties, on l’a davantage vu à la construction du jeu. Solide remiseur, hyperactif (11,5 km parcourus en 83 minutes) et toujours intelligent dans ses déplacements sans ballon, l’avant-centre lillois aurait même mérité d’être crédité d’une passe décisive pour ce service sur un plateau pour Yusuf Yazici (39′). En vain. Après son but en sélection il y a quelques jours, le Canadien s’est-il refait la cerise pour de bon ? Réponse dès cette semaine, avec des rendez-vous à Ljubljana et contre Metz.
En l’absence de Benjamin André, Nabil Bentaleb (6) a pris à cœur son rôle de patron dans l’entrejeu. Certes pas le plus en vue de prime abord, l’Algérien a été un métronome d’une justesse absolue tout au long de la rencontre. Très disponible à la construction basse du jeu lillois, l’ancien de Tottenham a étalé sa qualité technique, sa solidité athlétique et sa science défensive pour contrôler le jeu du LOSC, faire briller les siens et neutraliser l’animation lyonnaise. Son association à Angel Gomes (6) a marqué de nombreux points, notamment à la ressortie du ballon grâce à sa faculté à casser le pressing lyonnais, mais l’indéboulonnable Benjamin André devrait reprendre son poste dès le prochain rendez-vous.
La déception :
Dans la droite lignée de son début de saison, Ivan Cavaleiro (4) a de nouveau quelque peu déçu. Un cran en-dessous de ses coéquipiers, l’Angolais a été encore trop timide sur son côté gauche. Très souvent situé dans le demi-espace gauche afin de laisser le couloir à Gabriel Gudmundsson (6), l’ailier gauche de 30 ans s’est montré à son avantage à de trop rares reprises (6′, 40′) malgré la domination des siens. Remplacé par Hakon Haraldsson (6) dès la pause, qui s’est montré très intéressant dans un rôle plus axial que de coutume, en étant énormément trouvé entre les lignes et en passant parfois proche de se montrer décisif (48′, 51′).
Les notes :
Chevalier (7) – Tiago Santos (7), Yoro (6), Alexsandro (5), Gudmundsson (6) – Bentaleb (6), Gomes (6) – Zhegrova (6), Yazici (6), Cavaleiro (4) puis Haraldsson (6) – David (6)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport