Alors que sa non-convocation avec l’équipe de France pour ce rassemblement d’octobre en a surpris plus d’un, Lucas Chevalier possède également des partisans parmi les spécialistes du poste de gardien de but. Christophe Lollichon est l’un d’eux, même s’il nuance.
Une question de groupe plus que de niveau ?
De l’aveu même de Didier Deschamps, « il se rapproche de plus en plus » du groupe France. Mais Lucas Chevalier doit faire face à la concurrence de « trois gardiens sélectionnés (qui) ont l’habitude et (qui) n’ont pas baissé leur niveau » aux yeux Didier Deschamps, qui l’admettait en début de trêve internationale : sa convocation « viendra, à un moment ou à un autre ». En attendant, le portier lillois, qui restait notamment sur une prestation majuscule et lourde d’enseignements face au Real Madrid, la veille de l’annonce de liste des Bleus, doit prendre son mal en patience.
« On a le sentiment que le contexte s’y prête, et que l’on recule une décision inéluctable, estime pourtant, auprès du journal L’Équipe, Christophe Lollichon quant à une sélection de Chevalier. Mais je comprends que Didier Deschamps soit attaché à un groupe qui fonctionne bien, et dans lequel Brice Samba et Alphonse Areola connaissent très bien leur rôle. On est à un moment où il y a trois bons gardiens en équipe de France. Si Lucas Chevalier arrivait, quelle serait la hiérarchie ? »
Lucas Chevalier a les arguments nécessaires
Actuel entraîneur des gardiens de Dunkerque après avoir passé quinze ans à Chelsea en élevant notamment Petr Cech parmi le grattin de son poste, celui qui est aussi consultant pour Canal+ décrypte le développement du natif de Calais : « Il est devenu très performant. Il a amélioré sa lecture, la justesse de ses choix techniques et sa maîtrise corporelle : il a de moins en moins de gestes parasites. Il lui faut encore affiner sa prise d’information pour être plus juste dans le place-ment, parce qu’il est encore très attiré par son premier poteau, mais il est tellement rapide dans ses déplacements, dans les réactions du haut du corps, tellement serein dans les un-contre-un… Il est en train de devenir très complet ».
De quoi confirmer que Lucas Chevalier tape plus que jamais à la porte de l’équipe de France, alors qu’une incertitude concernant le dos d’Alphonse Areola aurait pu l’ouvrir dès le mois de septembre. « Le faire patienter un peu n’est peut-être pas plus mal, juge Christophe Lollichon. Il a le temps. Il peut se concentrer sur la Ligue des champions. » Ce qui n’est pas être pas plus mal aussi pour le LOSC, qui affontera l’Atlético de Madrid et la Juventus lors des deux prochaines journées, sans même parler du calendrier en Ligue 1 où se dresseront prochainement Monaco, Lens et Lyon. Un menu copieux pour un homme toujours affamé.
Crédits photo : Iconsport
