Tombeur magistral du Real Madrid (1-0), le LOSC a pu compter sur un couloir droit de feu, leader d’un collectif complètement à la hauteur du rendez-vous. De 6 à 8, découvrez nos notes après cette rencontre pour la 2e journée de Ligue des champions.
L’homme du match :
Il n’était même pas assuré d’être titulaire, mais Tiago Santos (8) est assurément l’homme fort de ce succès historique pour le LOSC. Latéral droit du 4-4-2 parfois hybride de Bruno Genesio, le Portugais n’a cessé de monter en puissance. Monstre d’activité des deux côtés du terrain, ses projections offensives et sa capacité à trouver des coéquipiers en bonne position (17′, 18′, 54′, 90+3′) ont autant apporté que ses innombrables actions défensives autoritaires (31′, 37′, 42′, 52′, 80′). Avec, en point d’orgue, ce tacle magistral dans sa propre surface devant un Jude Bellingham désarçonné (73′) et cette intervention sur sa ligne pour empêcher (86′). Omniprésent.
Les satisfactions :
C’était un match pour les étoiles, et celle de l’imprévisible Edon Zhegrova (8) a brillé comme espéré. Le Kosovar a fait vivre un calvaire à Ferland Mendy puis Fran Garcia, le second ayant remplacé le premier à la mi-temps sans que rien ne s’arrange. Virevoltant sur son côté, principal danger offensif aussi bien en transition rapide qu’en attaque placée, l’ailier droit aurait déjà pu être passeur décisif après un bijou de centre pour Jonathan David (25′) et est surtout (doublement) à l’origine du seul but de la rencontre : il obtient un coup franc bien placé et le tire avant que le ballon ne soit détourné de la main par Eduardo Camavinga et que le Canadien transforme le penalty (1-0, 45+3′). Cerise sur le gâteau, il a affiché un abattage défensif remarquable et a posé beaucoup de problèmes à la construction madrilène (24′, 42′, 90+3′).
À quelques heures de la liste de Didier Deschamps, Lucas Chevalier (8) a choisi son moment pour briller : la Coupe d’Europe, si importante aux yeux du sélectionneur des Bleus, et qui plus est face au Real Madrid. Surtout, le portier français a montré les qualités d’un gardien d’une grande équipe : une sérénité à toute épreuve, un charisme écrasant et une capacité à répondre présent à chaque fois qu’il a été rarement sollicité.
Mis en jambes par une lourde frappe d’Endrick parfaitement captée (6′), puis un nouveau face-à-face remporté (19′), il a aussi géré la profondeur comme un maître avec des sorties parfois osées et compliquées, mais toujours réussies (32′, 45+4′, 69′). Quasiment jamais mis à l’épreuve en seconde période, il a sorti la cape de super-héros et les gants d’une muraille infranchissable pour repousser tous les assauts madrilènes à coups de parades exceptionnelles (86′, 87′, 90′, 90+3′). Un test majuscule, une copie XXL et des esprits marqués à jamais.
Il restera comme l’unique buteur de l’une des, si ce n’est la plus grande victoire de l’histoire du LOSC. Rien que ça. Jonathan David (7) n’a pas toujours été le plus en vue dans le jeu lillois, notamment en première période, mais il a transformé avec une sérénité et un relâchement déconcertants un penalty pourtant capital, juste avant la pause (1-0, 45+3′). Le Canadien aurait déjà pu potentiellement obtenir un penalty (35′) et aggraver le score s’il avait été servi seul dans la surface (76′). Son sombrero bien senti dans le rond central sur Jude Bellingham a fait lever tout le stade Pierre-Mauroy (79′), cerise sur le gâteau d’une soirée mémorable.
Dans un match où abnégation et état d’esprit irréprochable étaient forcément de mise pour le LOSC. Et si Alexsandro (7) a affiché son habituel visage de guerrier, le Brésilien a été d’une justesse impressionnante dans ses interventions, et d’un calme étonnant avec le ballon. S’il perd un ballon dangereux rapidement (5′), il a résisté à la pression madrilène magistralement en se permettant même de faire des différences à la relance (35′, 54′, 63′). Défensivement, seule son incompréhension sans conséquence avec Lucas Chevalier (29′) aurait pu ternir une prestation autoritaire (4 duels remportés sur 7, 4 dégagements).
Les notes du LOSC :
Chevalier (8) – Diakité (6), Alexsandro (7), Gudmundsson (7) – Tiago Santos (8), Bouaddi (7), André (6), Bakker (6) – Zhegrova (8), Cabella (6) – David (7)
Enzo PAILOT, à Villeneuve d’Ascq
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport