Tombeur de Brest (1-0) sur une pelouse catastrophique, le LOSC a convaincu pendant une heure avant de reculer peu à peu en fin de rencontre. Suffisant toutefois pour engranger un succès fondamental qui replace parfaitement les Dogues dans les hauteurs du classement. Découvrez les tops et flops de cette rencontre comptant pour la 9e journée de Ligue 1.
Les tops
Une heure de jeu pleine de maîtrise
Hormis cette situation litigieuse dans la surface lilloise dès la deuxième minute, quand le LOSC a-t-il été véritablement inquiété par le Stade Brestois jusqu’à l’heure de jeu ? Jamais, tout simplement. Très peu sollicité, Lucas Chevalier a vécu un après-midi plutôt tranquille, du moins durant une bonne partie de la rencontre. Cela grâce à une sérénité inébranlable avec le cuir, même si les Dogues l’ont laissé bien plus que de coutume à leur adversaire du jour (48% de possession à l’heure de jeu, 44% au coup de sifflet final). Tranchants dans leur exploitation du ballon, les hommes de Paulo Fonseca ont fait grandement douter des Brestois assez méconnaissables eu égard à leur début de saison. « Sur la première mi-temps, on peut marquer encore plus et plier le match », assurait Paulo Fonseca, comme pour confirmer le sentiment de domination globale.
Une solidité défensive remarquable
Et si le rendement avec ballon du LOSC a été quasiment parfait – bien qu’il soit de nouveau chancelant à la finition -, la prestation défensive des hommes de Paulo Fonseca le fut au moins tout autant. Souvent mises en lumière par bon nombre de leurs adversaires, notamment en fin de rencontre, les lacunes défensives lilloises ont laissé place à une solidité à toute épreuve, et ce même quand le navire nordiste tanguait durant le dernier tiers du match. « Alex (Alexsandro), Leny (Yoro), Bafodé (Diakité) et Ismaily ont tous fait un grand match défensivement aujourd’hui », se félicitait Paulo Fonseca. Le technicien portugais installe pour l’une des premières fois depuis son arrivée un semblant de continuité au sein de son arrière-garde. Un choix pour le moment payant avec des individualités qui montent en puissance et trouvent des automatismes au profit du collectif.
Le LOSC grimpe au classement
Ç’aurait sans doute été difficile d’y croire à l’aube de cette saison 2023-2024 de Ligue 1, mais le Stade Brestois est bel et bien – pour le moment – un concurrent direct du LOSC. La réception du SB29 au Stade Pierre-Mauroy revêtait donc un enjeu particulier puisqu’en cas de succès, les Dogues pouvaient chiper la quatrième place de leurs adversaires. Chose faite, et avec la manière pour le club nordiste qui pointe désormais aux portes d’un podium composé du duo azuréen Monaco-Nice (20 et 19 points) et de l’ogre parisien (18 points) qui se détache quelque peu. Avec quinze unités – autant que Brest -, le LOSC confirme sa bonne période et convertit enfin son jeu convaincant en points prépondérants. Reims (6e) et Nantes (7e) suivent avec quatorze points, tandis que les concurrents marseillais (8e, 12 unités) et rennais (9e, 11 points) pointent un peu plus loin.
Les flops
Une dernière demi-heure fébrile
Pour une énième fois, le LOSC aurait pu gâcher sa bonne prestation par une gestion de l’avantage du score calamiteuse. Les Dogues s’en sont finalement remis au manque de réalisme brestois et à une défense parfois héroïque pour éteindre les nombreux incendies dans sa propre surface. À partir de la 60e minute, Lille n’a plus tiré au but quand Brest tentait sa chance à cinq reprises. Pire, les hommes de Paulo Fonseca n’ont eu la possession du ballon que 37% du temps lors des trente dernières minutes, alors même que le Portugais en a fait sa marque de fabrique. Celui-ci, plus pragmatique que d’habitude, a d’ailleurs sorti son attaquant Jonathan David pour faire entrer le défenseur central Samuel Umtiti (89′). En pliant sans rompre, le LOSC n’a pas frustré. Mais il s’est fait peur, comme trop souvent.
La pelouse de Pierre-Mauroy indigne
Ce n’est pas la première fois que la pelouse du Stade Pierre-Mauroy inquiétaient acteurs et observateurs. En ces temps de Coupe du monde de rugby, la pelouse villeneuvoise a été mise à disposition des packs pesant des centaines de kilos. De quoi endommager sans forcer le terrain de jeu de ce dimanche après-midi. « C’est très difficile de produire notre jeu avec cette pelouse », décryptait Paulo Fonseca, avant de revenir sur ce qui explique sans doute ce visage inédit du LOSC dans son approche de la possession : « Nous devons être plus réalistes, ne pas prendre les risques que nous prenons normalement parce que c’est impossible. » Un mal pour un bien, diront certains.
Enzo PAILOT
Crédits photos : Hugo Pfeiffer/Icon Sport