Dans un climat toujours plus tendu entre les ultras des clubs de Ligue 2 et beIN Sports, diffuseur du championnat, Daniel Riolo, éditorialiste de “l’After Foot” sur RMC, comprend la colère des supporters mais prend la défense de la chaîne franco-qatarienne en ciblant la LFP.
La LFP davantage fautive que beIN Sports ?
« Ça a déjà joué le vendredi en Ligue 2, ce n’est pas une nouveauté. Le problème, et c’est ce que les supporters vivent mal, c’est la façon dont cela s’est fait. Normalement, on prépare les choses en amont et le supporter a le temps de s’organiser. Là, ça a été fait au dernier moment. L’appel d’offres a été infructueux, personne ne voulait de la Ligue 2. Certains supporters avaient tout calé, puis on leur dit qu’on change le jour. Mais moi, j’entends parfaitement ce que dit beIN ! En plus, ils font la gueule, ils couvrent le match (Red Star – Ajaccio) au rabais. Il n’y a pas de VAR en Ligue 2 pour faire des économies alors que l’Orléanais (Vincent Labrune, président de la LFP, ndlr) fait 17 000 euros de notes de frais par mois pour organiser ses rendez-vous.
En fait, c’est le contexte global qui a mis les supporters en colère : appel d’offres qui traîne, personne n’en veut, on les prévient au dernier moment… Mais je trouve que la colère s’exprime mal. D’abord, la violence est condamnable, ils n’ont pas à faire ce qu’ils ont fait. C’est mal ciblé. BeIN n’est pas forcément le coupable de cette histoire. C’est la LFP qui gère le football français, les diffuseurs, comment le foot est diffusé, comment il est joué dans un stade et devant la télé. C’est la LFP qui est responsable ! Tous les présidents doivent répondre de la façon dont la LFP est gérée par l’Orléanais qui tient cette Ligue depuis 2020 maintenant et dont on espère tourner la page très prochainement (le 10 septembre, lors des prochaines élections, ndlr). »
Source : RMC
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
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