Alors que le climat de tension autour de la programmation des matches de Ligue 2 le vendredi soir est toujours pesant, des modifications pourraient prochainement être apportées. Laurent Lairy, président de Laval, fait un état des lieux et croit à des discussions fructueuses avec beIN Sports, le diffuseur.
BeIN Sports conciliant avec les supporters ?
Entre les banderoles répétées chaque week-end en tribunes où les actes de dégradation voire de violences contre beIN Sports, le diffuseur et la LFP ont été sommés de réagir face à la situation intenable sur la durée provoquée par la programmation des matches le vendredi soir plutôt que le samedi, contraignant notamment les déplacements de supporters. La chaîne franco-qatarienne a d’abord réduit la voilure pour le match de lundi soir, comme à Lorient durant le week-end, tandis qu’une réunion de crise convoquée par le gouvernement va se tenir mercredi.
C’est dans ce contexte que Laurent Lairy, président du Stade Lavallois, a évoqué l’état des discussions entre toutes les parties au micro de France Bleu Mayenne : « Je peux vous dire qu’on est en pleine réflexion pour essayer de faire bouger cette décision (…). Au moment où je vous parle, je ne peux pas vous affirmer qu’on va arriver à bouger ce créneau, qui a été décidé au dernier moment. Mais en tout cas, beIN n’est pas opposé à revoir la situation. Il s’agit maintenant que tout le monde soit d’accord, que tout le monde puisse à nouveau se mettre autour de la table, et puis de trouver une solution, y compris avec le match de Ligue 1, mais rien n’est figé (…) On a un diffuseur qu’il faut respecter, ils ont mis de l’argent, ils ont investi dans le football. Dans les périodes que l’on vit, c’est compliqué. Pour les diffuseurs de football au niveau européen, les budgets sont en baisse partout. Parce que maintenant on a le multisport, tout le monde veut répartir ses budgets. Ça c’est une problématique qu’il faut traiter, et je pense que dans les années à venir ce sera encore plus compliqué, donc il faudra changer de modèle.
Avant de poursuivre : « Mais en attendant, on doit respecter notre diffuseur qui a accepté de mettre de l’argent dans le football français. Ce diffuseur n’est pas obtus, nous non plus, et donc il faut trouver un accord dans l’intérêt des trois parties. Eux, les clubs professionnels, et surtout les spectateurs. Moi je milite plutôt pour respecter nos spectateurs, et je pense que si je prends le cas de Laval, on remplit beaucoup plus facilement le stade le samedi que le vendredi soir. Pour ceux qui viennent à Le Basser (le stade de Laval, ndlr), mais aussi pour ceux qui veulent se déplacer et suivre leur équipe à l’extérieur. C’est un principe de réalité. J’ai porté ma voix pour que cette modification soit réalisée, je suis entendu par plusieurs présidents. Vincent Labrune l’entend, et il va y avoir, probablement, des évolutions. »
Crédits photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport