Sur une série de trois victoires en autant de matches en Ligue 1, le RC Lens a été tenu en échec à Reims (1-1), dimanche. Une rencontre qui a vu s’illustrer Wesley Saïd, mais aussi et surtout les déboires arbitraux qui se font de plus en plus nombreux ces derniers temps. Découvrez notre débrief de cette rencontre comptant pour la 22e journée de Ligue 1.
Le RC Lens pas seulement plombé par l’arbitrage
Il y a ce tournant, peu avant l’heure de jeu : Joseph Okumu coupe Przemyslaw Frankowski, lancé sur le côté droit, d’un tacle appuyé heurtant d’abord son pied, puis ripant au-dessus de sa cheville. Malgré l’appel de la VAR et le revisionnage des images, Benoit Millot ne change pas sa décision et maintien son carton jaune à l’encontre du Kényan, dans l’incompréhension générale (54′). Puis il y a le contenu du match en lui-même. Longtemps neutralisés mutuellement, Reims et Lens ont finalement fait sauter le verrou avant la pause dans un exercice à qui sera le plus efficace (1-0, 41′ ; 1-1, 45+2′).
Du réalisme, il en aura manqué en seconde période. Du côté lensois, évidemment, avec Angelo Fulgini (68′) ou Jhoanner Chavez (79′, 84′), mais aussi pour les Rémois qui, en plus d’avoir poussé fort sur le but de Brice Samba en fin de rencontre, s’étaient eux aussi créé des situations dangereuses (63′, 66′). De quoi déboucher sur un match nul plutôt équitable entre deux équipes avec des temps forts mal convertis, même si le RC Lens pouvait espérer mieux de sa seconde période et d’un arbitrage questionnable.
Le classement du RC Lens en Ligue 1
Wesley Saïd, toujours au rendez-vous
Comme souvent quand Franck Haise fait appel à lui, Wesley Saïd a encore répondu présent. Travailleur et disponible sur le front de l’attaque malgré un triangle Agbadou-Okumu-Abdelhamid sur ses côtes, l’attaquant lensois a été d’une certaine importance dans la construction du jeu, à l’image de cette situation dangereuse pour Angelo Fulgini (68′). Dans les trente derniers mètres, il pousse d’abord Yunis Abdelhamid à la faute avant d’être signalé hors-jeu (11′). Puis l’ancien Rennais trouve la faille d’une tête parfaitement consécutive à un déplacement très intelligent dans la surface (1-1, 45+2′). Il aurait pu magnifier sa prestation avec un doublé s’il enchaîne plus rapidement devant Joseph Okumu et Yehvann Diouf (62′), mais en a fait assez pour convaincre 37% de nos lecteurs de l’élire homme du match, devant Abdukodir Khusanov (27%) et Przemyslaw Frankowski (25%).
Franck Haise scandalisé par l’arbitrage
Éminemment remonté contre le corps arbitral après la rencontre, Franck Haise est très clairement monté au créneau. « Il faut attendre une jambe cassée ? Qu’est-ce qu’il faut attendre, en fait ? Qu’est-ce qu’il faut de plus ?, ne cessait de s’interroger l’entraîneur lensois. Il est appelé par la VAR. Il y quinze jours ou trois semaines, à Nantes, il y a les deux pieds sur le tibia de notre joueur : pas faute, pas appelé par la VAR, rien. Là, il peut lui casser la jambe. On attend quoi ? Qu’il y ait une jambe cassée pour faire le travail ? Parce que la VAR a fait le travail ? J’aimerais que l’arbitre puisse expliquer… Vivement la sonorisation, mais elle n’arrivera peut-être jamais. J’ai du mal à comprendre. C’est tous les week-ends, et pas que pour nous. Partout. On peut faire des erreurs. En direct, avec la vitesse et tout ça, il n’y a aucun problème, c’est compliqué à juger. Mais quand la VAR vous appelle et que l’image est nette comme ça… Honnêtement, je ne sais pas quoi dire. »
Le chiffre : 2
Malgré son match nul à Reims, le RC Lens demeure la deuxième meilleure équipe de Ligue 1 depuis la sixième journée, avec 35 points. Les Sang et Or pointent derrière le PSG et ont engrangé, sur cette période, cinq points de plus que ses plus proches concurrents : Lille, Brest et Nice.
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport