Après un début d’année 2024 presque idyllique, le LOSC a connu un sacré coup d’arrêt en février avec, notamment, trois défaites, une élimination et des regrets à la clé. Décryptage.
Une inconstance chronique et préjudiciable
L’ombre de l’an I de Paulo Fonseca semble ressurgir de plus belle en 2024. Irrégulier et souvent frustrant lors de l’exercice 2022-2023, le LOSC avait laissé ses fantômes derrière lui. En février, les voilà revenu de plus belle. Excellent contre Clermont (4-0) pour l’une de ses prestations les plus abouties de la saison, le club nordiste a affiché un visage bien plus poussif à Lyon (2-1) sans se remettre en ordre de marche à Paris malgré une entame de match favorable (3-1). Autoritaire et pleinement relancée face au Havre (3-0), la troupe de Paulo Fonseca a encore laissé filer de précieux points dans la course à l’Europe à Toulouse, là aussi après avoir mené (3-1). S’il avait la possibilité de s’installer sur le podium, le LOSC n’est “que” cinquième à la fin février.
L’échec Coupe de France, encore
Les Gones sont définitivement la bête noire des Dogues. Comme la saison passée, le LOSC est passé à la trappe en huitièmes de finale, encore face à l’OL. Disputée il y a un an, l’opposition a cette fois été maîtrisée par le club lyonnais malgré une dynamique très favorable à la formation nordiste au début du mois. De quoi alimenter une très vilaine série de sept années consécutives à ne pas passer le cap des huitièmes de finale, dans une compétition pourtant à la portée des Dogues. Pour espérer une nouvelle épopée lilloise en Coupe de France, il faudra donc attendre la saison prochaine. Et prier pour ne pas tomber sur l’OL et ainsi éviter la passe de trois.
Un LOSC très en-dessous loin de la maison
Décevant à Lyon (2-1), trop rapidement neutralisé à Paris (3-1) et apathique dès la pause à Toulouse (3-1) : le contraste entre le LOSC à Pierre Mauroy et le LOSC à l’extérieur est saisissant, et il a mené les Dogues à leur perte trois fois en autant de rencontres en ce mois de février. Un zéro pointé qui fait mal aux têtes et au classement, alors que les Lillois sont seulement la onzième force de Ligue 1 hors de leurs bases. Insuffisant pour un prétendant à la Ligue des champions.
Un mercato hivernal toujours en attente de jugement
Régénéré avec trois nouveaux visages en toute fin de mercato, l’effectif lillois n’a finalement pas été tant chamboulé que cela. Davantage des paris sur l’avenir que des renforts à l’instant T, Tiago Morais (20 ans), Rafael Fernandes (21 ans) et Andrej Ilic (23 ans) ont effectué des premiers pas timides dans le Nord. Le dernier a même joué de malchance et été victime d’une fracture du péroné, signifiant au moins deux mois d’absence. Si Tiago Morais a disputé une soixantaine de minutes entre Ligue 1 et Coupe de France, Rafael Fernandes n’a lui pas encore débuté sous ses nouvelles couleurs. Au moins ont-ils eu, notamment pour les recrues offensives, le mérite de relancer la concurrence avec des Jonathan David, Adam Ounas ou Hakon Haraldsson plus en jambes ces dernières semaines.
Le bilan du mois :
Lille – Clermont : 4-0
Lyon – Lille : 2-1
Paris SG – Lille : 3-1
Lille – Le Havre : 3-0
Toulouse – Lille : 3-1
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport