Toujours plus solide défensivement et pragmatique depuis le début de saison, le LOSC se retrouve presque aux antipodes d’une saison dernière où, à force de s’exposer à outrance, il perdait des points précieux dans la course à l’Europe. Un bouleversement qui ne doit rien au hasard et que Paulo Fonseca et Benjamin André ont détaillé en conférence de presse avant l’accueil du PSG, qui avait passé la bagatelle de onze buts aux Dogues la saison passée (1-7 puis 4-3).
Le LOSC apprend de ses erreurs
Les statistiques ne mentent pas. Au même stade la saison passée, le LOSC avait encaissé deux fois plus de buts qu’en cet exercice 2023-2024 (23 buts concédés, contre 11 aujourd’hui). Un symbole supplémentaire de la solidité défensive et de l’équilibre (re)trouvés par les Dogues. « C’est une évolution naturelle et nécessaire, assure Paulo Fonseca. Quand nous analysons la saison dernière, on a un objectif cette année : être meilleur défensivement et rester la même équipe, avec les mêmes initiatives, pour dominer le match. Nous avons travailler et nous sommes aujourd’hui une équipe plus équilibrée. »
Le technicien portugais n’y est évidemment pas étranger, lui dont la volonté de pratiquer un jeu ambitieux coûte que coûte a maintes fois été pointée du doigt la saison passée. « Le coach a des idées et des principes de jeu très ouverts et qui permettent à l’équipe d’être très offensive et d’avoir le contrôle du ballon, mais qui est aussi très exposée, dessine Benjamin André, son capitaine. C’est toujours une question d’équilibre. Je pense que lui aussi à un moment donné, de façon plus pragmatique, a décidé d’insister sur les principes défensifs et de replacement. Nos principes offensifs, avec le ballon, ne changent pas ou très peu. C’est surtout dans le replacement et la réaction à la perte où on a beaucoup plus travaillé. Aujourd’hui, je pense qu’on est beaucoup plus solide. »
Une progression collective et individuelle
Cependant, rien de forcément nouveau sous le soleil pour Benjamin André. « Avant que le coach arrive, on avait déjà des principes assez solides », souligne le milieu de 33 ans, avant de saluer le travail effectué depuis plusieurs mois : « Ce sont des réglages, mais l’équilibre est toujours très difficile à trouver entre la tentation de s’exposer un peu plus ou d’attendre un peu et d’être plus compact, plus solide. On ajoute aussi quelque chose à notre jeu. Le fait d’attendre un petit plus et de contre-attaquer – ce qu’on faisait très peu avant parce qu’on allait toujours chercher – nous permet de varier notre jeu. »
Une adaptation tactique, donc, mais un changement de visage aussi du à des individualités qui prennent de l’épaisseur et s’accointent de ce projet de jeu moins dogmatique. « Leny (Yoro) a une année de plus, Alex (Alexsandro) a une année de plus en Ligue 1, Bafo (Diakité) aussi, liste Paulo Fonseca. Ismaily, cette année, n’a pratiquement pas de blessures. Nous avons aussi Nabil (Bentaleb), qui est un joueur important défensivement. Des joueurs comme Edon (Zhegrova), comme Ivan Cavaleiro, comme Rémy (Cabella) travaillent beaucoup défensivement. C’est un travail que l’on a fait, et aussi une conséquence naturelle. »
Une spirale positive que l’entraîneur lillois et ses hommes entendent bien renforcer malgré l’accueil, ce dimanche, de la meilleure attaque de Ligue 1 avec 38 buts au compteur en 15 rencontres.
Source : LOSC
Enzo PAILOT
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