Actuellement embarqué dans une semaine à trois matches, qui va se conclure ce vendredi avec la réception de Rodez, l’Amiens SC affronte tout cela avec un effectif extrêmement restreint et pour le moins hétérogène, composé d’une poignée de joueurs expérimentés et d’une majorité d’éléments qui découvrent le haut niveau. Ce qui n’est pas sans conséquence dans le management d’Omar Daf. Explications.
Protéger les jeunes…
Entraîneur de l’équipe réserve de Sochaux entre 2016 et 2018, Omar Daf ne doit pas être totalement dépaysé. Depuis le début de saison, l’entraîneur de l’Amiens SC gère un effectif extrêmement rajeuni, avec des joueurs « en post-formation » de son propre aveu. « C’est le projet du club cette année, avec des gamins passent de la R1 ou des U19 à la Ligue 2. Ils viennent d’affronter des équipes comme Lorient et Clermont qui descendent de Ligue 1, on a vu le gap qu’il y a entre ces divisions. Pour eux, c’est une découverte et il y a beaucoup d’incertitudes. » Cet apprentissage grandeur nature s’effectue aux côtés de « cadres qui sont là pour le tirer vers le haut« .
Pour autant, Omar Daf ne veut pas que ces derniers oublient leur mission principale, « faire leur boulot sur le terrain« . « C’est en étant performants qu’ils vont tirer les autres vers le haut. Il ne faut pas qu’ils se dispersent non plus. » Pour tout ce qui se passe en dehors du terrain, le staff technique prend le relais. « On est là pour les faire progresser, cela passe par beaucoup de travail et d’exigence. On est aussi là pour les rassurer quand c’est nécessaire, ajoute le coach de l’ASC. En tout cas, ils sont à l’écoute.. En tout cas, je suis très satisfait de leur investissement. »
…et challenger les « vieux »
Ainsi, des joueurs comme Siaka Bakayoko et Rayan Lutin parviennent à s’inviter dans le onze de départ, de manière régulière. « En ce qui me concerne, le meilleur sera toujours aligné. Il n’y a pas de favoritisme, de statut, insiste Omar Daf. Bien évidemment, certains garçons, avec leur carrière, peuvent nous amener un réel plus sur le terrain et en dehors. Sur chaque match, on alignera les meilleurs garçons. » Un moyen aussi de mettre sous pression certains cadres, qui pourraient estimer que la concurrence n’est pas assez forte pour que leur place de titulaire ne soit remise en cause.
Cela sera-t-il suffisant pour tenir sur la durée d’une saison avec un groupe aussi court et inexpérimenté ? Rien n’est moins sûr. En attendant, optimisation et adaptation sont les maîtres-mots du management d’Omar Daf. Avec l’espoir que la mayonnaise prenne et que certaines jeunes parviennent à tirer leur épingle du jeu.
Romain PECHON
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport
