Une dizaine de jours après l’épilogue de la saison 2023/2024 du VAFC, le11 vous replonge dans ses moments marquants, positifs ou négatifs, sportifs ou extrasportifs. De l’arrivée et des promesses de Jorge Maciel aux adieux de la Ligue 2, en passant par l’intérim d’Ahmed Kantari ou l’épopée en Coupe de France… Tour d’horizon.
Jorge Maciel débarque, la promesse d’un vent de fraîcheur
5 juillet – En passe d’être racheté par Sport Republic – l’officialisation interviendra le 25 juillet -, le VAFC voit déjà l’influence du fonds d’investissement anglais l’envahir après la déprimante présidence Zdziech. Exit les entraîneurs français et autres routards du football français, place à la modernité avec Jorge Maciel, jeune technicien alors âgé de 37 ans qui s’apprête à connaître sa première expérience sur un banc profesionnel. Ses précédentes expériences à Benfica (U19, U23) et au LOSC (adjoint de Galtier, Gourvennec, Fonseca) ainsi que son discours novateur augurent un changement radical avec ses prédécesseurs.
Auxerre, premier retour à la réalité
5 août – Pour son premier test, Jorge Maciel a le droit à un sacré morceau : l’AJ Auxerre, tout juste descendu de Ligue 1 et qui a conservé une ossature lui permettant de prétendre sérieusement à une remontée immédiate. Le technicien portugais et ses ouailles subissent un réel coup de massue. Après avoir fait jeu égal pendant une heure, le VAFC explose en plein vol (1-4). La gifle reçue à Bastia une semaine plus tard (3-0) poussera Jorge Maciel à se réinventer et à délaisser un 4-2-3-1 trop ambitieux pour une défense à cinq.
Rodez, l’exception qui confirme la règle
26 août – Mal en point après trois journées (1 point), le VAFC relance la machine à Rodez. Dans un 5-3-2 plus restrictif mais plus efficace se défaisait de la future grande surprise de la saison grâce à un but hâtif d’Aymen Boutoutaou (0-1, 6′) et, surtout, à un Jean Louchet XXL lui permettant de résister aux assauts répétés des Ruthénois. Jorge Maciel ne le sait pas encore, mais ce sera la seule victoire en Ligue 2 de son aventure au Hainaut.
Costa et Knockaert, vedettes du projet Sport Republic
1er septembre – Alors que le coup de sifflet du mercato estival approche, les manœuvres internationales et ambitieuses sur le papier – Taylor Moore et David Kruse en sont notamment les têtes de gondoles – ne satisfont pas Sport Republic. La nouvelle direction jettent son dévolu sur deux joueurs d’expérience et d’une renommée bien au-dessus de la moyenne en Ligue 2 : Bruno Costa, milieu de Porto ayant connu la Ligue des champions, et Anthony Knockaert, Français ayant vadrouillé en Angleterre et notamment en Premier League ces dix dernières saisons.
Deux leaders techniques qui, in fine, seront davantage des déceptions. Le premier quittera même le VAFC dès l’hiver dans l’anonymat et sans avoir donné la moindre satisfaction, tandis que le second sera définitivement écarté en avril après une saison inconstante.
La fin du calvaire Maciel, mission commando pour Kantari
6 décembre – Au lendemain d’une défaite à Pau (3-1) où VA affichait un visage catastrophique, Jorge Maciel était démis de ses fonctions. Incapable de trouver la clé et de s’adapter aux exigences de la Ligue 2, l’entraîneur lusitanien ne résistait pas au statut de lanterne rouge de son équipe, déjà largué à huit points du premier non-relégable. Déjà appelé en pompier de service de manière fructueuse sur huit matches en fin de saison passée, Ahmed Kantari était à nouveau débauché de l’équipe réserve pour tenter de remettre en ordre de marche l’équipe première. Malgré trois défaites, le Marocain était confirmé dans ses fonctions d’intérimaire jusqu’à la fin de l’exercice durant la trêve hivernale.
Bastia, enfin la victoire au Hainaut
27 janvier – De mieux en mieux dans le jeu depuis le début d’année 2024, le VAFC ne se voyait pas récompensé comptablement. En urgence absolue au classement, le club du Hainaut parvenait à relancer un mince espoir face à Bastia. Victorieux pour la première fois de la saison à domicile (3-1), VA validait sa bonne passe du moment et revenait à dix points de son adversaire du jour, premier non-relégable. Un gouffre que le VAFC était encore possiblement à-même de combler à cette époque.
Rouen, direction le dernier carré
28 février – En parallèle d’un parcours cataclysmique en championnat, le VAFC s’est donné le droit de respirer en Coupe de France. Opposé en quart de finale à Rouen après un parcours au tirage clément, VA disposait du pensionnaire de National au forceps. Devant au score jusqu’en fin de rencontre, les Valenciennois étaient plombés par une erreur de relance d’Anthony Knockaert (1-1, 90+1′) et se faisaient peur, devant en passer par la séance de tirs au but (victoire 4-2). En fusion avec ses supporters ayant effectué le déplacement, le club du Hainaut retrouvait le dernier carré pour la première fois depuis 54 ans et, par la même occasion, un peu de baume au cœur.
Lyon, la fin d’un rêve fou
2 avril – Un rendez-vous de prestige et une marche un peu trop haute. Au Groupama Stadium, le VAFC ne faisait pas le poids face à un OL en grande forme (3-0) et, il faut bien le dire, un arbitrage peu avantageux sur certains faits de match clés. La troupe d’Ahmed Kantari avait même fait douter celle de Pierre Sage pendant une mi-temps, rentrant aux vestiaires avec le 0-0, dont un but – injustement ? – refusé de Siriné Doucouré (39′). VA craquait dès le coup d’envoi du second acte, sur un penalty concédé de façon discutable (1-0, 51′), avant que les Gones ne déroulent. La fin d’une épopée magique avant de retourner au très pénible pain quotidien de la Ligue 2.
Pau, direction le National
13 avril – Ce n’était plus qu’une question de temps, mais la manière avec laquelle la relégation du VAFC en National a été mathématiquement officialisée est à l’image de saison. Dépassé en tout point, VA signait sa pire défaite de la saison devant son public (1-4). Au-delà même du simple bilan comptable, le club du Hainaut se créait des histoires. Avant même la demi-heure de jeu, Ahmed Kantari opérait un triple changement encore aujourd’hui peu compréhensible et qui scindait le groupe, occasionnant notamment la mise écart d’Anthony Knockaert après que celui-ci a dégoupillé à sa sortie (26′).
Troyes, la pagaille absolue
3 mai – Dans une fin de saison sans en jeu, les ouailles d’Ahmed Kantari se relevaient peu à peu. Victorieux de ses deux derniers matches, le VAFC se déplaçait chez une équipe de Troyes en perdition et qui allait le confirmer. Rejoint au score par VA à l’heure de jeu (1-1, 60′), l’ESTAC et ses supporters offraient un triste spectacle auquel assistait le club hennuyer. Des fumigènes descendaient des tribunes auboises sur la pelouse, visant notamment Jean Louchet. Dans un accès de colère, certains joueurs troyens renvoyaient les fumigènes à l’envoyeur, débouchant sur une interruption du match et des scènes absolument hallucinantes et déplorables. Encore aujourd’hui, le sort de la rencontre n’est toujours pas réglé.
Caen, de tristes adieux à la Ligue 2
17 mai – Une semaine après l’hommage rendu à Joffrey Cuffaut, capitaine, et Marie Nicodème, speakerine historique du VAFC, au Stade du Hainaut, VA faisait ses adieux au niveau professionnel du football français à Caen. Invaincu depuis près d’un mois, le club hennuyer tombait lourdement en Normandie (3-0) en retombant dans ses travers. Histoire de laisser un très mauvais souvenir, à l’image de la globalité de sa saison, avant de retrouver le troisième échelon français deux décennies après son dernier passage.
Enzo PAILOT
Crédits photo à la une : Anthony Dibon/Icon Sport