Invité de l’émission “Lundi, c’est pas fini“ sur la chaîne Twitch de La Voix des Sports, le directeur général du VAFC a livré la stratégie du club pour négocier au mieux la descente en National et même « retrouver la Ligue 1 à moyen terme ».
Un relégation quasi actée mais pas fatale
Par ces temps de probable relégation, l’heure n’est ni à l’optimisme, ni à l’illusion côté valenciennois. « Mathématiquement, le maintien est encore jouable. Maintenant, il y a aussi une forme de lucidité », se résout Yoann Godin au micro de La Voix des Sports. Lanterne rouge de Ligue 2 avec quinze points de retard sur le premier non-relégable, en plus d’être englué dans une dynamique de résultats catastrophique en championnat, VA sait ses heures comptées dans l’antichambre du football français. « C’est possible mathématiquement, lâche le DG du VAFC, sans trop y croire pour autant. Il faut jouer chaque match les uns après les autres sans penser à ce que font les autres. Continuer à améliorer les résultats, gagner des matches et puis on fera le bilan de la saison à la 38e journée. »
Un premier constat peut déjà être tiré depuis son arrivée, il y a quatre mois. « Je ne vais pas dire que tout va bien au club puisque le principal sujet dans un club de football reste les résultats sportifs. C’est le sujet numéro un, concède-t-il. Pour autant, cela ne nous empêche pas de continuer à travailler, de structurer et de préparer l’avenir, c’est ça le sujet essentiel. » Notamment d’un point de vue administratif et structurel, où il a fallu entamer une profonde refonte du système pour remettre le club du Hainaut à flot sur ces points. « On verra bien comment se terminera la saison mais quoi qu’il arrive, on a un actionnaire qui est présent et qui vient de racheter le club, en juillet dernier, avec un projet très clair », poursuit Yoann Godin.
Un projet toujours bien en place…
Dans ce projet ne figurait pas toutefois une descente en National, qui « n’est pas un passage obligatoire ». « Il y avait pas mal de boulot à mener, de nouveaux actionnaires qui sont arrivés, la nécessité de redonner un nouveau souffle à l’effectif, liste celui qui a vécu à Valenciennes jusqu’à ses 20 ans. Il s’avère que, pour le moment, cela n’a pas fonctionné. (…) On travaille, on est lucide, on analyse ce qui n’a pas fonctionné et ce qui est mis en place pour que les choses aillent mieux. » Quoi qu’il en soit, « le VAFC n’est pas mort » et « sera bien là » la saison prochaine, au stade du Hainaut et nulle part ailleurs. « C’est pour rassurer nos supporters et tous ceux qui nous suivent : oui, Sport Republic est bien présent ; oui, le projet continue ; oui, on continue à structurer », assure Yoann Godin.
Avant de rappeler : « Il s’avère que les premières années n’ont jamais été simples partout où Sport Republic est passé. Malheureusement, cela se vérifie à Valenciennes. Mais il y a une méthodologie, un travail, une forme de professionnalisation au sens large – que ce soit d’un point de vue administratif ou sportif – pour faire en sorte de relancer une dynamique. On travaille déjà sur ces sujets-là. Je suis arrivé il n’y a jamais que quatre mois, c’est tout récent. C’est un club sur lequel il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à faire ».
…pour mener le VAFC jusqu’en Ligue 1 !
Le travail de fond en comble devrait donc se poursuivre en National, où « l’idée est évidemment de ne pas y rester ». « Le projet reste ambitieux. La volonté est de pérenniser le club en Ligue 1, lance le directeur général du VAFC. C’est peut-être compliqué à entendre aujourd’hui quand on voit notre classement, mais c’est toujours la feuille de route fixée par les actionnaires. Quand je dis ça, ce n’est pas de se dire comme certains ont pu le faire : “On va jouer la Ligue des champions dans six ans”. On est dans une structuration. On l’oublie assez souvent parce que c’est du foot et qu’on ne voit que ce qui se passe sur le terrain, mais cela reste une entreprise qui a besoin d’être structurée. »
Une opération lancée depuis plusieurs mois, donc, et qui devra permettre à VA de faire un pas en arrière pour réaliser un bond en avant. « Effectivement, on peut prendre un peu de retard dans ce projet, conçoit Yoann Godin. Mais ce club a de l’avenir. Quand je vois l’institution qui a 110 ans, les supporters qui nous suivent aujourd’hui et ce qui est mis en place, que ce soit d’un point de vue sportif ou administratif… (…) Le club de Valenciennes avec son stade du Hainaut de 25 000 places a toute sa place en Ligue 1 à moyen terme. »
Le DG du club hennuyer en est toutefois conscient : « Le principal sujet, c’est de finir du mieux possible cette saison pour mieux enchaîner et mieux préparer la suivante. » Et quoi de mieux que de poursuivre l’aventure en Coupe de France avec une qualification dès ce mercredi soir (21 heures) à Rouen.
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport