Dans une rencontre pénible sur tous les plans, le VAFC a craqué peu avant le coup de sifflet final, à domicile, face au dix-neuvième de Ligue 2, Dunkerque (0-1). De quoi inquiéter et jeter encore un peu plus le flou sur l’avenir de Jorge Maciel au Hainaut. Découvrez les tops et flops cette rencontre comptant pour la 14e journée de Ligue 2.
Le top
Des situations à se mettre sous la dent
Oui, ce ne fut pas la soirée la plus prolifique en occasions. Oui, le VAFC n’aurait pas mérité de marquer et encore moins de l’emporter. Mais s’il fallait absolument tirer un point positif de cette rencontre, force est de constater que les hommes de Jorge Maciel ont fait mieux en termes de création d’occasions qu’à Angers (2-0), où l’animation offensive de VA s’était révélée d’une faiblesse désolante. Face à Dunkerque, l’apport d’un numéro 9 de métier, en l’occurence Nick Venema, s’est faite ressentir dans sa capacité à peser sur la charnière centrale adverse afin d’amener quelques situations (13 tirs au total, contre 5 à Angers). Confirmation que Jorge Maciel s’était trompé face au SCO et ne reproduira pas l’expérience. Si tant est qu’il en ait encore l’occasion.
Les flops
Un spectacle indigne de son rang
La purge de la journée était bien à Valenciennes. Entre les deux derniers de Ligue 2, difficile de s’attendre à un grand match de football. Mais au moins étions-nous en droit d’espérer un match de Ligue 2. Les spectateurs du Stade du Hainaut ont plutôt assisté à une rencontre de l’échelon inférieur entre deux équipes à la dérive, en cruel manque de confiance, aux idées parfois floues et à l’exécution technique souvent préoccupante. En bref, la faiblesse du niveau technico-tactique de ce match de la peur a renforcé cette sensation de piètre spectacle. En plus de couler comptablement, Jorge Maciel et ses ouailles ne se sont pas montrés pas à la hauteur footballistiquement.
Le coup de massue de la fin de rencontre, encore
Grenoble, Caen et désormais Dunkerque : en l’espace de quatre rencontres, le VAFC a laissé filer pas moins de sept points dans les tous derniers instants du match. Un total immensément important et regrettable alors que VA pointe à la dernière place avec neuf petits points. Néanmoins, contrairement à Grenoble (3-3) ou à Caen (2-2) où le club du Hainaut pouvait légitimement aspirer aux trois points, voir Dunkerque enfin prendre l’avantage ce samedi à la 88e minute (0-1) ne relevait que d’une implacable logique et d’une juste récompense pour les joueurs de Luis Castro.
VA a fauté sur toutes les lignes
Malgré une défaite sur la plus petite des marges et des occasions procurées, le VAFC n’a clairement pas répondu présent dans le match, sur le papier, le plus abordable possible – à domicile face à l’avant-dernier. Et si Jean Louchet a été à la hauteur de l’évènement dans les cages, il revêt bel et bien la seule satisfaction de la soirée. Derrière, l’arrière-garde valenciennoise a subi les déboires de Jonathan Buatu et, surtout, Lucas Woudenberg. L’entrejeu hennuyer s’est lui éteint à petit feu même si, par séquences, Sacha Bansé, David Kruse et Bruno Costa ont tous les trois apporter des deux côtés du terrain. Enfin, devant, Makabi Lilepo et Aymen Boutoutaou ont tenté, par moments, d’amener du danger sans grand succès, tandis que Nick Venema a travaillé et s’est montré volontaire sans non plus briller. Une multitude de faillites individuelles et une déroute collective, pour résumer.
La défaite de trop pour Jorge Maciel ?
Le VAFC est vingtième, avec neuf points au compteur en quatorze rencontres, déjà six unités derrière le premier relégable et à deux de son plus proche concurrent, QRM. Pire, le club du Hainaut, après quelques semaines de progression entre Troyes et Caen, a chuté lourdement et ne répond plus. De quoi confirmer une dynamique infernale pour une formation qui n’a plus gagné depuis le mois d’août. De cette situation cataclysmique, Jorge Maciel pourrait en payer les pots cassés. Lucide et sans langue de bois en conférence de presse d’après-match, le Portugais a joué cartes sur table en laissant la porte ouverte à un départ mais en soulignant bien, entre les lignes, que le problème était plus global. Quoi qu’il en soit, l’ancien adjoint du LOSC n’a jamais paru autant remis en cause. Et ses heures pourraient déjà être comptées au Hainaut.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Romain Biard/Icon Sport / Jules Dhiver/Le 11 HDF