Avant le déplacement à Ajaccio, Taylor Moore avait pris le soin – avec une lucidité et une sincérité remarquables – de revenir sur la première moitié de saison du VAFC, d’en expliquer les difficultés et de se projeter sur la mission qui se dresse devant VA. L’Anglais n’élude aucun sujet.
Les difficultés du VAFC tiennent à peu de choses
« Le début de saison a été plutôt correct. Les deux premiers résultats ont été très compliqués (défaites contre Auxerre (1-4) et à Bastia (3-0), ndlr), mais c’était une nouvelle équipe, on n’était pas forcément prêt à jouer ensemble. À partir du moment où le mercato était terminé, on n’avait pas plus d’excuses. On bossait, il y avait des résultats plutôt corrects. Il y a eu un enchaînement de résultats…
Caen à domicile, on prend deux buts à la fin (2-2), Dunkerque à domicile, on perd à la fin (0-1). C’était une période importante où on aurait pu commencer à prendre des points et un peu de confiance. Malheureusement, ç’a été l’inverse. Ça nous a vraiment enfoncer. Je pense que maintenant, avec le changement de coach, il y a encore un gros changement positif qui peut apporter au groupe. Mais c’est vraiment cette période Caen-Dunkerque qui a été compliquée pour nous. »
VA n’a plus de questions à se poser
« Même si la situation est catastrophique, il faut voir ça comme un challenge. Il y a des moments de notre vie, pas seulement en tant que footballeur, où il va falloir se surpasser pour essayer d’atteindre quelque chose de magnifique. Si on arrive à se maintenir à la fin de la saison, bien sûr que ce sera incroyable. Je pense qu’il y aura beaucoup de changements au club au mois de janvier : il y a des joueurs qui vont malheureusement nous quitter, d’autres qui vont arriver. Ça va être intéressant de voir avec le groupe qu’on aura au mois de janvier jusqu’où on peut aller.
Il restera 19 matches. Ce sera 19 finales à jouer pour nous. Peut-être avec un peu plus de structure après la trêve, parce qu’on va bosser sur certaines choses pendant les vacances. Ça va être un moyen de se mobiliser tous ensemble et repartir de l’avant pour essayer de décrocher quelque chose de beau en fin de saison. Avec 19 matches à jouer, il y a quand même beaucoup de points à prendre. Il faut prendre exemple sur le Paris FC, qui était une équipe en difficulté, en bas de tableau, et qui a réussi à s’en sortir. Pour beaucoup de joueurs, ce sera un challenge personnel. Pour l’effectif, ça doit être quelque chose sur lequel on doit travailler. »
La trêve, dernier espoir pour se relancer
« « Mentalement, cette pause va faire du bien. Maintenant, c’est compliqué – que ce soit au club ou à la maison – de fermer les yeux et de penser à autre chose. On est des compétiteurs et on a toujours envie de réussir et de gagner. Quand on est dans la situation où on est actuellement, c’est compliqué de penser à autre chose. C’est horrible à vivre. Il faut pouvoir prendre cette énergie et s’en servir pour renverser la situation.
En Angleterre, on n’avait jamais de vacances. Et ça c’est chiant (sourire). Même l’année dernière avec la pause au mois de novembre, on n’a pas eu cette habitude puisqu’en D3, on a joué pendant cette période. Ça fait des années et des années que je n’ai pas eu de petite pause à Noël. J’ai hâte de passer Noël en famille, c’est quelque chose que je n’ai pas fait depuis longtemps. J’ai surtout hâte de couper mentalement pour me remettre en question – je pense qu’on doit tous le faire – et pour mieux repartir l’année prochaine. »
Taylor Moore prend ses responsabilités
« Ce que je me reproche ? Beaucoup de choses, mais on va être ici longtemps si je devais les détailler (sourire). Quand on arrive dans un groupe, qu’on a 26 ans et qu’on est estimé comme un cadre parce que c’est un groupe jeune, il y a forcément cette attente de mieux encadrer le groupe, mais aussi techniquement. Est-ce qu’il y a des matches où j’aurais pu mieux prendre au marquage certains joueurs ? Est-ce que j’aurais pu mieux prendre la profondeur ? Il y a beaucoup, beaucoup de choses sur lesquelles je dois continuer de bosser, tout le temps. Il faut prendre le temps et réfléchir à la situation dans laquelle on est. Se dire que, maintenant, c’est tout ou rien. »
Le maintien, déjà une utopie ?
« Si Valenciennes va se maintenir ? Oui. Je garde espoir. Il faut voir ça comme un challenge et quelque chose qui est potentiellement extraordinaire si on arrive à le faire. Même quand je parle à mes proches, à mes amis, c’est compliqué d’en parler. C’est dur, ça te demande beaucoup d’énergie rien que d’y réfléchir. Je parle pour nous, les joueurs, je parle du staff, je parle des supporters, de tout le monde. La situation rend dépressif. Mais j’ai cet espoir et cette envie en moi de bien faire et de maintenir le club. Si on arrive tous à se mobiliser, ce sera incroyable. »
Source : VAFC
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
Je pense que le maintien est presque impossible il faudra qu’un miracle se fasse les joueurs ont un travail énorme à réaliser être constant , plus rapide dans les actions,enfin se secouer un bon coup et pour finir être efficace devant mes buts.
Bon courage Mr Kantari à vous aussi de donner les bons coups de gueules pour les motiver.Allez VA