Réduit à dix et en dessous du niveau requis sur le plan technique, le LOSC n’a guère fait illusion contre le Sporting (2-0). Découvrez notre débrief complet de cette rencontre comptant pour la 1ère journée de Ligue des Champions.
Un terrible constat d’échec pour le LOSC
Après vingt premières minutes assez équilibrées, le LOSC a progressivement perdu pied contre le Sporting. La faute à une relance manquée d’Alexsandro, offrant l’ouverture du score à Viktor Gyokeres, qui a survolé la rencontre. La faute à l’expulsion précoce d’Angel Gomes, laissant son équipe en infériorité numérique durant la grande majorité de la rencontre. La faute à un déficit technique rédhibitoire à ce niveau de la compétition. La faute aussi à des défaillances individuelles chez certains cadres, à l’instar de Benjamin André et Jonathan David. Dès lors, la marche a semblé trop haute pour une équipe lilloise en plein doute après cette quatrième défaite consécutive.
Osame Sahraoui homme du match
Préféré à Rémy Cabella, lui-même auteur d’une bonne entrée en jeu, Osame Sahraoui est le seul Dogue qui a donné le sentiment de pouvoir peser sur la rencontre. En première période, son activité au pressing est proche d’être récompensée avec un bon ballon dans le dos de la défense pour un Zhegrova un peu trop court (24′). Ses décrochages et sa justesse technique dans le coeur du jeu ont également permis au LOSC d’exister collectivement en première période. Moins en vue au retour des vestiaires, il a progressivement disparu de la circulation, avant de sortir tout simplement. De quoi convaincre 51% de nos lecteurs de le désigner joueur du match, devançant très largement Lucas Chevalier (21%). Avec 16% des suffrages, Thomas Meunier complète ce podium honorifique.
Le top : un sursaut tardif
Menés 2-0 depuis la 68e minute après un but époustouflant de Zeno Debast, les Lillois n’ont pas abdiqué et ont tenté de renverser la tendance. L’élément marquant de ce sursaut a été l’entrée de Rémy Cabella à la 71e minute, en remplacement de Osame Sahraoui. Se positionnant davantage dans le cœur du jeu, l’international français a accéléré le rythme en se projetant instinctivement vers l’avant. C’est d’ailleurs lui qui a tenté la première frappe lilloise à la 74e minute, et qui a eu la plus grosse occasion avec ce face-à-face manqué contre Franco Israel à la 87e minute. Les Dogues ne seront d’ailleurs pas loin de réduire l’écart à la 88e minute grâce à Alexsandro, mais son but sera finalement refusé pour hors-jeu.
Le flop : une attaque aux abonnés absents
Trois tirs, c’est le triste chiffre à retenir de ce match où les offensifs lillois n’auront pas été à la hauteur. Pourtant, jusqu’à la 38e minute et le but de Victor Gyökeres, les forces étaient plutôt équilibrées, mais l’expulsion d’Angel Gomes a totalement changé le cours de la rencontre. Aligné en pointe de l’attaque, Jonathan David a une nouvelle fois déçu et a été remplacé par Matias Fernandez-Pardo à la 62e minute. Edon Zhegrova et Osame Sahraoui, quant à eux, ont paru brouillons et parfois trop esseulés sur leurs côtés respectifs. Preuve de l’inefficacité lilloise : il aura fallu attendre la 74e minute pour voir Rémy Cabella tenter la première frappe du match.
Le chiffre : 4
En s’inclinant à Lisbonne contre le Sporting, le LOSC a concédé une quatrième défaite consécutive, toutes compétitions confondues. Une première pour le club nordiste depuis septembre 2016, soit huit ans (1-4 contre Monaco, 1-0 à Lorient, 1-2 face à Toulouse et 3-1 à Saint-Etienne). A noter que les Lillois n’ont jamais gagné un match d’ouverture en Ligue des Champions (3 nuls, 5 défaites).
Romain PECHON avec Thomas ASSIOUI
Crédits photo : Icon Sport