Après l’OL et Séville, le RC Lens a de nouveau livré une prestation loin d’être aboutie à domicile face à Reims. Mais là encore, les Sang et Or sont repartis avec la victoire (2-0). D’une efficacité redoutable malgré un calendrier dense, Franck Haise et ses hommes ont toutefois subi la domination rémoise et à nouveau affiché leurs limites sur coup de pied arrêté. Sans conséquence. Découvrez les tops et flops de cette rencontre comptant pour la 16e journée de Ligue 1.
Les tops
Une histoire d’efficacité
Le dépit de Will Still au coup de sifflet final était à la hauteur de ce que son équipe venait de subir, à savoir la dure loi d’un RC Lens pragmatique et opportuniste qui disposait d’un Stade de Reims joueur et supérieur en ce samedi soir, mais manquant cruellement de réussite et d’efficacité. En tirant deux fois moins au but (7 tirs pour Lens, 14 pour Reims), les Sang et Or ont fait tomber un concurrent direct dans un match capital (2-0). Un opportunisme illustré par Wesley Saïd, ordinaire joueur de rotation qui a confirmé sa bonne période en se jouant de la défense rémoise d’une intelligence suprême sur l’ouverture du score (1-0, 43′).
L’enchaînement des matches ne fait pas peur
Le constat est là : cette saison, le RC Lens n’a jamais perdu en Ligue 1 après un match de Ligue des champions en milieu de semaine. Mieux encore, il a gagné cinq de ses six rendez-vous post-C1 (un match nul). Une tendance confirmée à Reims, malgré l’adversité et les difficultés rencontrées. Et, surtout, malgré la fatigue physique et mentale qui pèse sur les organismes et les têtes lensoises, comme le soulignait Franck Haise après la rencontre : « Les matchs de Ligue des Champions sont énergivores sur tous les plans. (…) Il y avait aussi beaucoup de joueurs titulaires, des leaders, absents. On a fini le match avec deux joueurs de champ qui ont démarré mardi. Il fallait que ce groupe s’accroche, et que ceux qui allaient rentrer fassent du mieux possible. Je crois que c’est ce qu’ils ont fait ». L’essentiel est assuré.
Les flops
Une absence de maîtrise
Le RC Lens a beau l’avoir emporté par deux buts d’écart face à Reims, perdre ce match n’aurait pas relevé de l’infamie. Bien au contraire. Dominés dès le coup d’envoi dans l’impact physique, l’exploitation du ballon et l’occupation des espaces, les Sang et Or ont fait le dos rond, faute de parvenir à faire autre chose. Hormis une fin de première période mieux maîtrisée, les hommes de Franck Haise n’auront pas tenu dans la durée et s’en seront remis au but du break d’Oscar Cortes (2-0, 74′) pour venir doucher les espoirs rémois, abattus après que rien n’a tourné dans leur sens. Sans briller, Lens s’en sort tant bien que mal. Une prestation probablement à mettre sous le sceau de la fatigue, mais qui ne permettra pas d’engranger les trois points à chaque week-end.
L’insoluble fébrilité sur coup de pied arrêté
C’est la rengaine lensoise du début de saison : que se passe-t-il sur coup de pied arrêté ? Pris à défaut deux fois sur corner face à Lyon, le RC Lens a encaissé plus de la moitié de ses buts sur cette phase de jeu. Une anomalie qui ne doit rien au hasard, alors que la zone autour du point de penalty est souvent visée et que Kevin Danso, censé être le patron dans l’exercice, se montre bien moins impérial. Face à Reims, les Sang et Or ont bien failli retomber dans leurs travers. Avec un brin de réussite et sans un manque de réactivité de Yunis Abdelhamid (16′), Reims aurait – logiquement – pris les devants. Et les ouailles de Will Still auraient pu recoller au score immédiatement après la pause alors que ce même Abdelhamid, libre de tout marquage dans la surface, voyait le ballon effleurer le montant d’un Brice Samba battu (52′). Franck Haise, son staff et ses joueurs auront du pain sur la planche pendant l’hiver.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport