D’une froideur clinique pour venir doucher Reims (2-0), le RC Lens s’est défait d’un concurrent direct sans briller en capitalisant, entre autres, sur l’efficacité redoutable de Wesley Saïd et un Ruben Aguilar au four et au moulin. Découvrez nos notes des Lensois après cette rencontre comptant pour la 16e journée de Ligue 1.
L’homme du match :
Wesley Saïd (7) a parfaitement profité du forfait de dernière minute d’Elye Wahi. Propulsé à la pointe de l’attaque lensoise, l’attaquant de 28 ans a été le facteur X d’une rencontre longtemps mal embarquée. S’il a mis du temps à véritablement rentrer dans son match, l’attaquant franco-comorien est monté en puissance. Remuant devant et travailleur sans ballon, aussi bien pour proposer des solutions que pour participer au pressing, il fait surtout preuve d’un opportunisme salvateur en profitant de l’erreur de la défense rémoise pour ouvrir le score face à un but vide pas si simple à trouver juste avant la pause (1-0, 43′). Le stade Bollaert l’a ovationné à sa sortie (65′) et a sans doute choisi son camp dans son duel avec Elye Wahi.
Les satisfactions :
Quand s’arrêtera-t-il de courir ? Quasiment jamais décevant et très souvent à la hauteur du rendez-vous présenté, Ruben Aguilar (6) n’a pas dénoté face à Reims. Grâce à un volume de jeu impressionnant, le piston droit a très bien tenu son couloir malgré la présence du très inspiré Keito Nakamura dans la même zone. Surtout, il est dans tous les bons coups du soir. Primo, l’ancien Monégasque est à la passe pour mettre en difficulté la défense rémoise et permettre à Wesley Saïd d’en profiter (1-0, 43′). Secundo, il réalise un énorme travail sur le côté droit avant d’ajuster un centre parfait, pied gauche, sur la tête d’un Oscar Cortes parfaitement démarqué dans la surface (2-0, 74′). Irréprochable.
La capitaine Brice Samba (6) a parfaitement maintenu à flot le navire lensois chancelant. Livré à lui-même sur le but rémois finalement signalé hors-jeu de peu (19′), l’international français (2 sélections) est aussi l’auteur d’une sortie peu académique mais non sanctionnée (41′). Hormis cela, le portier lensois a été parfait. Solide sur sa ligne (15′), il a également régalé de son exceptionnelle qualité de jeu au pied (10′, 45+1′).
Les déceptions :
Mise en difficulté pendant une bonne partie de la rencontre, la fébrilité de la défense lensoise a été incarnée par les prestations poussives d’Abdukodir Khusanov (4) et Massadio Haïdara (4). Le premier s’est révélé très limité à la relance, offrant des situations aux Rémois (30′, 46′) sans pour autant briller au duel. Le second s’est lui montré souvent en retard dans ses interventions, manquant à de nombreuses reprises d’écoper d’un carton jaune – à minima – qui aurait été mérité pour ses tacles musclés et au timing parfois loin d’être idéal. Respectivement dominés assez aisément par le duo japonais composé de Keito Nakamura et Junya Ito, Abdukodir Khusanov et Massadio Haïdara n’ont pas fait oublier les incontournables Jonathan Gradit et Facundo Medina.
Son volume de jeu toujours impressionnant et son implication sans ballon encore irréprochable ne peuvent masquer sa prestation d’ensemble insipide. Dans la lignée de dernières semaines plutôt poussives, Adrien Thomasson (4) a encore assez déçu face à Reims. Le milieu offensif de 30 ans a cruellement manqué de justesse, à l’image de cette offrande que Keito Nakamaura passent à quelques centimètres de convertir (26′), et n’a finalement que très peu pesé sur la rencontre. Remplacé peu après l’heure de jeu (65′) en compagnie de Wesley Saïd, l’homme de la soirée, et Angelo Fulgini (5), légèrement plus en vue.
Les notes :
Samba (6) – Khusanov (4), Danso (5), Haïdara (4) – Aguilar (6), Abdul Samed (5), El Aynaoui (5), Frankowski (5) – Thomasson (4), Saïd (7), Fulgini (5)
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport