Large vainqueur du FC Nantes (4-0) sans pour autant se montrer quatre classes au-dessus de son adversaire, le RC Lens s’est pleinement relancé grâce à un succès qui fera date. Découvrez notre débrief de cette rencontre comptant pour la 10e journée de Ligue 1.
Le RC Lens relance la machine
L’écart de niveau dans le jeu n’était pas aussi grand que le score pourrait le laisser transparaître. Mais en ce qui concerne l’efficacité dans les deux surfaces, formule chère à bon nombre d’entraîneurs, il n’y a pas eu photo. Terriblement réaliste et capitalisant sur une assise défensive d’une solidité à toute épreuve, le RC Lens a surclassé une formation nantaise (trop ?) joueuse. Un succès autoritaire qui permet aux Sang et Or de s’éloigner, enfin, de la zone rouge, et de pointer désormais désormais à une dixième place déjà plus conforme à leurs ambitions et au visage affiché ces dernières semaines.
Florian Sotoca, l’indispensable
L’irréprochable Florian Sotoca, d’ordinaire plutôt travailleur de l’ombre, a pleinement pris la lumière face à Nantes. Auteur d’un doublé sur penalty – malgré une première tentative qui fut, de son aveu-même, mal tirée -, le couteau suisse de Franck Haise a également et une nouvelle fois démontré toutes ses qualités de joueur de collectif. Très présent au duel et, comme toujours, omniprésent dans l’activité sans ballon, le polyvalent attaquant sang et or a alimenté sa prestation d’une remise parfaite pour Facundo Medina (2-0, 58′) avant de sortir sous une ovation générale amplement méritée. Remplacé par Oscar Cortés (84′), sur lequel il a déteint puisque le Colombien a lui aussi été passeur décisif pour Neil El Aynaoui (4-0, 89′).
Franck Haise comblé par la période actuelle
S’il a reconnu que le FC Nantes avait posé des problèmes au RC Lens en première période, comme « à beaucoup d’équipes », Franck Haise était « surtout satisfait d’avoir autant maîtrisé et d’avoir fait basculer le match ». « Sur les huit derniers matches, toutes compétitions confondues, c’est quatre victoires, quatre nuls, avec trois matches de Ligue des Champions dedans, rappelait le technicien lensois. Il n’y a rien d’acquis, mais depuis un moment – et le match de ce soir (samedi) le prouve – on a retrouvé des choses qui nous ressemblent plus à tous les niveaux. Quand vous arrivez à marquer trois buts en deuxième mi-temps, en prenant la maîtrise totale du match, cela doit amener de la confiance et une exigence de toujours faire ce qu’on fait depuis un moment. Les entrants ont aussi fait du bien. »
Neil El Aynaoui en plein conte de fées
Dernier buteur venu parachever une soirée parfaite dans la liesse de Bollaert, Neil El Aynaoui pouvait difficilement rêver meilleure entrée contre Nantes. « Ce soir (samedi), tout était réuni, la victoire 4-0, en plus je marque mon premier but devant les supporters, c’est magnifique, s’extasiait le milieu de 22 ans. Je n’ai même pas de mots pour décrire ce qui se passe à Bollaert tous les week-ends. Je pensais que j’allais m’y faire, mais je pense que je ne vais même pas m’y faire. A chaque fois, j’ai les frissons. C’est exceptionnel. On avait à cœur de continuer sur la lancée de mardi, on l’a fait sur la manière. »
Enzo PAILOT
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
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