Face à son voisin lillois, la supériorité globale du RC Lens n’a pas été récompensée (1-1). De quoi nourrir quelques regrets pour des Sang et Or qui stagnent au classement malgré une nouvelle prestation aboutie. Découvrez les tops et flops de cette rencontre comptant pour la 8e journée de Ligue 1.
Les tops
Une domination d’ensemble remarquable
Le RC Lens a beau ne pas avoir empoché la victoire, difficile de ne pas dire que la prestation des hommes de Franck Haise fut pleine et aboutie. Dans le ton d’emblée, les Sang et Or ont appliqué les ingrédients qu’on leur connait – ceux qui leur ont permis d’être dauphin du PSG la saison dernière et de revenir à un tout autre niveau ces dernières semaines -, à savoir l’impact et l’agressivité d’un bloc qui défend en avançant, la verticalité, l’intensité et les mouvements incessants avec ballon. De quoi limiter à 56% de possession une équipe du LOSC qui a en moyenne le ballon plus de 61% du temps cette saison, et dominer son meilleur ennemi en se procurant bien plus d’occasions dangereuses (2,58 xG pour Lens, 1,34 pour Lille). « Sur l’ensemble du match, je pense qu’on doit ressortir vainqueur », ajoutait même Franck Haise au coup de sifflet final.
Des phases de pression collective étouffantes
Une domination aussi et surtout permise par un pressing huilé dans son organisation et son intensité. D’ordinaire si à l’aise avec le ballon, même sous pression, le LOSC a été pris à la gorge par des Sang et Or agressifs sur le porteur de balle et omniprésents sur les seconds ballons, à la manière de ce que l’on a pu observer contre Arsenal mardi dernier (2-1). Moins en maîtrise, les Dogues n’ont pu mettre leur jeu en place, gênés par l’animation défensive du RC Lens qui a été à l’image d’un Stade Bollaert lui aussi à couper le souffle et qui n’a cessé d’oppresser les visiteurs.
Les flops
Une supériorité pas mise à profit
Si le RC Lens s’est montré dominateur, notamment en première période, c’est aussi à propos du premier acte qu’il peut nourrir des regrets. Car l’ouverture du score de Benjamin André sur le gong (45+3′) fut sans doute un réel coup de massue pour Franck Haise et ses hommes, jusque-là parfaitement dans le match mais punis par une doublette Zhegrova-André inspirée, un Brice Samba qui l’était moins sur ce coup-là et, aussi, par le manque de réalisme de ses offensifs qui ont souvent buté sur Lucas Chevalier. Moins dans la nécessité d’emballer la rencontre, le LOSC a pu contrôler un peu mieux la seconde période et joué à un rythme moins intense, et convenant donc moins à des Sang et Or qui ont dû cravacher pour revenir au score.
Un coup d’arrêt pour un RC Lens qui stagne ?
Lens restait sur trois victoires de rang, dont deux à domicile (Toulouse, Arsenal) et deux en Ligue 1 (Toulouse, Strasbourg). « Jamais deux sans trois », comme le suggère l’adage. Et pourtant, le RC Lens a bien quelque peu calé contre le LOSC. Rien de gravissime, évidemment, d’autant quand l’on se souvient de la situation bien plus alarmante il y a quelques semaines encore. Mais juste avant cette trêve internationale, Franck Haise aurait sans aucun doute pris volontiers ces trois points, histoire de travailler dans un contexte encore plus sain pendant deux semaines, mais surtout d’un point de vue comptable. Un succès aurait permis au club artésien de ne se situer qu’à deux points des places européennes. Au lieu de cela, le RC Lens est quatorzième avec huit points, une seule petite unité devant le barragiste (Lorient, 7 points). Tout n’est pas encore tout rose pour les Sang et Or, même en ce mois d’octobre.
Enzo PAILOT
Crédits photos : Anthony Dibon/Icon Sport