Bien aidé par un coaching payant de Franck Haise et des remplaçants (Deiver Machado, Elye Wahi…) très en jambes, le RC Lens a obtenu le point du nul à l’issue du derby face au LOSC, à Bollaert (1-1). Découvrez nos notes des Lensois après cette rencontre comptant pour la 8e journée de Ligue 1.
L’homme du match :
Préféré à la surprise générale à Elye Wahi, Wesley Saïd (6) a tenu son rang et répondu présent à la pointe du 3-4-2-1 de Franck Haise. Face à la charnière Yoro-Alexsandro, logiquement plus musclée que lui au duel, l’ancien Rennais a joué sur ses points forts : sa mobilité, sa vivacité et son intelligence de jeu dans son placement et ses mouvements. Ainsi a-t-il posé pas mal de problèmes dans le un contre un et apporté sur quelques remises, mais surtout dans la profondeur (11′, 45+1′, 53′) même si assez peu de ses appels ont finalement été axiaux. Logiquement dominé dans les airs la majorité du temps, il parvient tout de même à se démarquer dans la surface et à se jouer de Leny Yoro pour se procurer une énorme occasion de but, seulement stoppé par un grand Lucas Chevalier (16′).
Les satisfactions :
À lui seul, il a éteint l’influence de Jonathan David. Kevin Danso (6) s’est montré imprenable dans le duel, aussi bien face au Canadien (17′, 39′, 45′) que durant l’ensemble de la rencontre (80% de duels remportés). Parfois plus friable avec le ballon (17′, 40′), l’Autrichien a malgré tout illustré la solidité axiale du RC Lens, seulement mis en difficulté sur dans les couloirs. Le patron de sa défense, une nouvelle fois.
Salis Abdul Samed (6) remonte peu à peu à la surface après un début de saison franchement délicat, et sa prestation face au LOSC en est une preuve supplémentaire. Visage de l’impact physique impressionnant du RC Lens en phase de pressing, notamment en première période, le Ghanéen a également apporté avec le ballon en cassant des lignes par la passe ou ses projections. Et s’il devrait longtemps ruminer cette occasion en or manquée devant Lucas Chevalier après un coup de tête mal ajusté (47′). Pas le plus en vue, mais un travail de l’ombre capital dans l’entrejeu.
Les déceptions :
Décisif à Strasbourg (0-1) et contre Arsenal (2-1), Brice Samba (4) l’a moins été face au LOSC. Ses deux seuls arrêts de la rencontre (45+2′, 78′) sont assez simples sur des frappes molles et axiales de Rémy Cabella et Jonathan David. Surtout, il manque son intervention dans les airs sur le but et se retrouve devancé par Benjamin André, qui n’en demandait pas tant pour ouvrir le score (0-1, 45+3′). Le pressing lillois l’a également parfois mis en légère difficulté avec le ballon, l’un de ses nombreux points forts.

Avec Przemyslaw Frankowski (5), qui s’est finalement montré décisif sur le but de l’excellent entrant Deiver Machado, Facundo Medina (4) a souffert défensivement face au virevoltant Edon Zhegrova. Régulièrement pris par la vivacité, l’explosivité et la fréquence d’appui exceptionnelle du Kosovar, le défenseur argentin a souvent exposé sa défense aux percées de l’ailier lillois. A contrario, il s’est montré plutôt impactant plus haut sur le terrain, en récupérant quelques ballons bien placés (4′, 24′). Il aurait potentiellement pu se montrer décisif si Morgan Guilavogui avait qu’il était libre de tout marquage dans la surface adverse (68′). En vain.
Les notes :
Samba (4), Khusanov (5), Danso (6), Medina (4), Aguilar (5), Abdul Samed (6), Diouf (5), Frankowski (5), Sotoca (5), Fulgini (4), Saïd (6)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Icon Sport
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