Contraint par une trêve internationale qui pèse dans les jambes et les têtes de la moitié de son effectif, Franck Haise aborde le déplacement du RC Lens au Havre avec beaucoup de prudence et de méfiance face à une équipe qui peut « poser des problèmes ».
Un HAC dangereux, surtout dans ce « contexte »
« C’est une équipe qui a bien travaillé avec son entraîneur, avec le staff, avec le club depuis l’an passé. Qui a été très impressionnante et très solide durant toute sa saison de Ligue 2. Qui est bien repartie, même si elle vient de faire deux matches plus difficiles mais aussi contre des adversaires de grande valeur (Lille et Marseille, ndlr). Qui a eu plusieurs systèmes depuis le début de saison, donc tout est possible de ce côté-là. Qui a posé des problèmes et qui a réussi à égaliser à Rennes alors qu’elle était à dix. Qui a des ressources et des capacités à se projeter. En Ligue 1, tous les matches sont difficiles, et surtout celui-là dans le contexte où on joue en retour de trêve internationale le vendredi – on joue le mardi, et on ne peut pas avoir tous les bénéfices non plus. C’est un peu particulier de notre côté sur la préparation de son match, et je ne doute pas qu’on aura un match difficile au Havre. »
Le travail pendant la trêve internationale
« Depuis la semaine dernière, on a travaillé avec dix ou onze pros, avec Flo Sotoca qui était au repos et en soins en fin de semaine dernière après son problème au genou contre Lille. Avec dix ou onze joueurs de la réserve depuis la fin de semaine dernière et encore ce matin. Il y a eu de bonnes séances, on s’est adapté et il y a eu de très bonnes séances ces trois derniers jours. Avec dix ou onze ou douze joueurs pros – parce qu’on avait douze ou treize joueurs en sélection -, sur la qualité du travail, le niveau des séances, l’intensité, il y a eu de très bonnes séances cette semaine. Mais avec une moitié de groupe habitué. »
Faitout Maouassa approche du but
« Physiquement, Faitout commence à avoir un bon niveau. Il a aussi pris en compte l’intensité qui est demandé pas uniquement par notre jeu, notre animation, mais aussi par ce qu’on produit, nos entraînements. Il y a eu une évolution de ce côté-là. Il y a aussi toute la dimension du poste, offensive et défensive, sur laquelle il y a encore des choses qu’il doit aller chercher. Est-ce qu’il est en mesure de commencer un match ? Sur le plan athlétique, oui, sans problème.
L’inquiétude et l’adaptation autour de l’enchaînement des matches
« Je n’ai pas d’inquiétude particulière. Après, c’est de l’adaptation. On individualise beaucoup, toujours dans des séances collectives et structurées. On regarde les états de fatigue, les temps de jeu, les voyages, le décalage horaire. Il y a beaucoup plus de petits groupes. On travaille avec la formation et notamment la post-formation pour avoir toujours des séances structurées qui nous permettent, pour ceux qui doivent faire des séances classiques, de les faire comme d’habitude si ce n’est que les joueurs ne sont pas forcément les mêmes.
C’est aussi des choix. À chaque fois, j’ai fait des choix sur des séries de trois matches en changeant trois-quatre-cinq joueurs. Je ferai la même chose pour les séries de trois matches qui arrivent parce que pour ceux qui sont internationaux et qui ont, en plus, l’enchaînement des matches, il faut évidemment gérer et doser. Même en faisant ça, il y a toujours une prise de risques. Et je peux reprendre l’exemple Macha qui va, je pense, rester au repos pour préparer le PSV et Nantes. »
Source : RC Lens
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