Deuxième recrue la plus chère de l’histoire du RC Lens, Andy Diouf n’a toujours pas pleinement convaincu. Toutefois, celui qui a enchaîné six titularisations en près d’un mois depuis l’arrivée de Will Still se situe peut-être bien sur le chemin de l’explosion.
2024/2025, la saison d’Andy Diouf ?
C’est l’histoire d’un jeune homme bouché à Rennes, révélé à Bâle et mis, peut-être un peu trop rapidement, sous le feu des projecteurs à Lens. Débarqué en Artois contre 14 millions d’euros, soit le deuxième transfert le plus onéreux de l’histoire du RC Lens, Andy Diouf n’a pas été à la hauteur des attentes. Et il le sait. « Ma première saison a été une saison d’adaptation, de transition, avoue-t-il dans un long entretien à retrouver chez nos confrères de Flashscore. C’était ma découverte de la Ligue 1, de la Ligue des Champions, d’un nouveau groupe, de nouvelles attentes sur comme en dehors du terrain. Il fallait du temps pour digérer tout ça. Maintenant, je me sens vraiment bien. »
Pour tourner la page de l’an I, celui qui n’avait su convaincre Franck Haise a aussi pu compter sur le renouveau du banc lensois et l’arrivée de Will Still, sans pour autant être dépaysé. « Il y a un nouveau staff, un nouveau coach, je me sens bien mais il n’y a pas grand-chose qui a changé parce que la base n’a pas changé : trois défenseurs et deux pivots, décrypte le vice-champion olympique. C’est vrai qu’il y a quelques consignes de jeu qui changent, c’est peut-être un peu plus direct, avec moins de passes pour aller au but, et je me sens en confiance. C’était mon objectif d’avoir du temps de jeu dans cette deuxième saison pour montrer le genre de joueur que je suis. »
Il lui faudra pour cela répondre aux exigences de Will Still et remplir sa mission dans le 3-4-1-2 du RC Lens. « Comme l’an dernier, on joue à deux pivots donc on a gardé quelques principes de jeu », rappelle le milieu de 21 ans, avant de livrer quelques clés de ses prérogatives individuelles : « En fait, c’est simple : quand on a le ballon, les deux milieux doivent rester proches, de jouer au maximum vers l’avant, de faire le lien entre la défense et l’attaque, de donner et redemander, être là dans les situations de centre et disputer les deuxièmes ballons. C’est un football direct, qui me plaît. Je me sens vraiment bien dedans. »
Will Still conquis, bientôt Bollaert ?
Et il n’est pas le seul à être conquis. S’il fait encore preuve d’une certaine inconstance pendant et selon les matches, l’ancien Bâlois prend peu à peu en épaisseur de l’entrejeu lensois aux côtés d’Adrien Thomasson, et malgré la concurrence croissante d’Hamzat Ojediran. Pour preuve, Will Still l’a titularisé sur les six dernières rencontres du RC Lens, toutes disputées dans leur intégralité à l’exception de la réception de Lyon (85 minutes de jeu). De quoi lui permettre d’apprécier encore un peu plus la ferveur si singulière de Bollaert.
« C’est pas un mythe ! C’est prouvé, c’est le meilleur public de France, toujours avec nous même quand ça va moins bien, savoure le Sang et Or. Quand tu es sur le terrain, tu le ressens et tu as envie de donner encore plus. Dans les moments où tu subis, quand c’est un peu plus dur, ça te pousse. » Pousser, mais jusqu’où ? « Collectivement, (on peut nous souhaiter) de continuer à gagner. Et personnellement, jouer et prendre du plaisir. On va tout faire pour retourner en Ligue des Champions. » Les ambitions sont posées.
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