Dominé dans l’intensité par le PSV, le RC Lens a été défait par le PSV à Eindhoven (1-0). Si certains Sang et Or ont tenté tant bien que mal de maintenir le navire à flots, d’autres ont coulé dans les grandes largeurs. Découvrez nos notes des Lensois après cette rencontre comptant pour la 4e journée de Ligue des champions.
L’homme du match :
Une nouvelle fois irréprochable, l’activité sans commune mesure de Florian Sotoca (6) n’aura pas suffi à renverser le PSV. Ses efforts incessants, ses récupérations hautes par son bon placement sur les lignes de passe et sa présence aux seconds ballons – l’un des seuls Lensois du soir à l’avoir été – ont permis au RC Lens d’obtenir quelques opportunités en transition rapide. Le très polyvalent attaquant lensois a également tenté sa chance sans trouver la faille (24′, 34′) alors que son très bon service pour Elye Wahi aurait pu mettre les siens sur d’excellents rails (4′).
Les satisfactions :
Face au virevoltant Johan Bakayoko, Deiver Machado (5) a tenu son rang. Parfois mis en difficulté défensivement (41′) mais auteur d’un excellent retour (7′), le piston gauche a fait montre de son volume de jeu et de ses capacités offensives pour s’illustrer dans son couloir. Jusqu’à se montrer dans la surface adverse et se retrouver en situations très dangereuses à de nombreuses reprises (11′, 43′, 60′). Problème : le Colombien a constamment glissé dans le dernier geste. De quoi frustrer alors que le RC Lens a couru après le score pendant 80 minutes. Remplacé par Massadio Haïdara (77′) après sa légère baisse de régime en seconde période.
Les déceptions :
Ses buts permettent de relever la note. Mais quand ils ne sont pas au rendez-vous, le rendement d’Elye Wahi (2) devient tout de suite bien maigre. Face à la charnière Ramalho-Boscagli, l’ancien Montpelliérain n’a tout simplement pas existé. Très rarement trouvé par ses coéquipiers (25 ballons touchés), l’avant-centre lensois s’est trop souvent emmêlé les pinceaux dans la surface adverse (4′, 45+3′, 68′, 76′) et peut agacer par ses tergiversations, sans doute le signe d’un manque de confiance. Ses quelques remises ou décalages (45+4′, 61′) ne suffisent pas à nuancer une prestation bien en-deçà des attentes. Logiquement remplacé par Wesley Saïd (82′).
Le héros d’Arsenal est resté caché derrière sa cape à Eindhoven. Très peu en vue des deux côtés du terrain, Adrien Thomasson (3) n’a quasiment pas pesé sur cette rencontre. Effacé à la construction du jeu, lui qui est censé en être le dépositaire dans cette configuration, l’ancien Strasbourgeois n’a remporté aucun de ses cinq duels et réussi zéro de ses quatre centres. Un constat statistique qui vient confirmer une impression visuelle claire : la copie du très travailleur milieu offensif lensois s’est révélée insuffisante. Remplacé par Angelo Fulgini (65′) peu après l’heure de jeu, qui a amené davantage de technicité aux offensives artésiennes.
Lui le si clinique centreur a été méconnaissable sur ce point. S’il a énormément proposé et tenté dans son couloir (67 touches, soit le troisième plus haut total lensois), Przemyslaw Frankowski (4) a cruellement et étonnamment manqué de justesse technique, notamment lors de la première demi-heure (19′, 24′, 27′, 29′), quand la pression néerlandaise se faisait plus pressante. Son bijou pour Deiver Machado aurait néanmoins mérité d’être repris comme il se doit (60′), en vain. Le Polonais a aussi été mis en difficulté par l’insaisissable Hirving Lozano à de maintes reprises, tout comme Jonathan Gradit.
Les notes :
Samba (5) – Gradit (4), Danso (4), Medina (5) – Frankowski (4), Abdul Samed (4), Mendy (4), Machado (5) – Sotoca (6), Thomasson (3) – Wahi (2)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport