Après la défaite de l’OL face au PSG en finale de Coupe de France (1-2), Pierre Sage a pointé du doigt la mauvaise première mi-temps de son équipe mais aussi le manque de réalisme. L’entraîneur lyonnais le sait, ses joueurs sont fatigués de la saison éprouvante vécue par Lyon.
Qu’est-ce qui vous a manqué dans cette finale selon vous ?
« En première mi-temps on a beaucoup défendu et lorsqu’on récupérait le ballon on le rendait trop vite. Face à ce type d’adversaire qui a de la qualité, au bout d’un moment ils se créent des situations dangereuses, de plus plus proche du but, jusqu’au but, un premier but puis un deuxième. Je pense que cela s’est joué dans notre capacité à garder la balle lorsqu’on la récupérait. On avait aligné des joueurs qui avaient ce profil-là, mais malgré tout, cela n’a pas suffi. En deuxième mi-temps, on a beaucoup mieux utilisé le ballon, on s’est créé des situations et en face, Paris en a eu moins. On savait qu’il était important de revenir à 1-2 n’importe quand dans le match, puisque le côté psychologique allait pouvoir tourner. Je pense que Paris, après qu’on a marqué, jusqu’à l’arrêt de (Gianluigi) Donnarumma sur le corner (64′), s’est posé quelques questions.
Paris a bien géré sa fin de match, n’est-ce pas ?
Oui, ils ont la capacité à garder la balle et attendre le bon moment pour attaquer. C’est très difficile de leur prendre le ballon même quand on est organisé. Cela n’enlève pas leur victoire et ce qu’ils ont fait pour l’obtenir parce que c’est une très belle équipe. Le challenge était élevé pour nous ce soir, et je reviens sur cette première mi-temps qui n’a pas été à la hauteur de l’évènement face à cet adversaire.
C’était le dernier match de la saison, quel bilan faites-vous personnellement, d’autant plus que vous revenez de loin ?
Le sentiment ce soir est un peu double. On est déçus mais aussi fier de notre parcours dans sa globalité. Si on s’était dit début décembre qu’on allait être européen par le championnat et jouer une finale de Coupe de France, je pense que personne n’y aurait cru. Cette équipe est capable de tout et cela s’est retrouvé dans notre deuxième mi-temps, parce qu’à un moment donné on s’est mis à y croire à nouveau et lorsque l’équipe y croit, elle est bien poussée par ses supporters et cela aurait pu être possible une nouvelle fois.
Qu’est-ce qui vous a manqué pour remettre un peu de folie autour de l’heure de jeu ?
Le fait de marquer sur les occasions qu’on a, parce qu’elles n’ont pas été nombreuses ce soir. Face à ce genre d’équipes, il faut quasiment faire le match parfait. Ce qui a été intéressant pour nous, c’est que cela nous démontre la marche qui reste à suivre pour rivaliser avec un adversaire de ce calibre, parce qu’on les a joués trois fois cette saison et on a perdu les trois fois. Si on veut être ambitieux dans les années futures, on voit quelle est la différence entre ce genre d’équipes et ce qu’on est capable de produire aujourd’hui, même si on se rapproche un peu de ce qu’on veut faire, notamment sur notre deuxième mi-temps.
Comment sont les joueurs après cette défaite ?
Très déçus, ils sont très fatigués. Cela a été une saison éprouvante pour eux et c’est pour ça que la seule énergie qui nous tenait debout, c’était celle de l’ambition et d’y croire dans nos matchs. Je pense qu’ils ont réellement besoin de se reposer étant donné tous les efforts qu’ils ont fournis pour relever la situation de l’équipe et du club aussi.
Est-ce que les joueurs ont été tenus au courant des graves incidents qui ont eu lieu en amont du match entre les supporters ? Cela a-t-il affecté votre préparation ?
Non, je l’ai appris moi-même lors des interviews en bord terrain, je n’étais pas au courant du tout. Je ne crois pas que les joueurs l’aient su à moins qu’on leur ai dit mais ils n’en ont pas parlé devant moi. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT, avec Raphaël CORNETTE
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport