À l’issue du match nul concédé par le LOSC contre Nice (2-2), dimanche lors de la 34e et dernière journée de Ligue 1, le président lillois Olivier Létang s’est à nouveau exprimé à la presse. Malgré la déception, il pointe l’évolution positive du club ces dernières années.
Olivier Létang, quel est votre sentiment après ce match nul (2-2) ?
« Il y a deux sentiments ce soir : le premier, c’est de la déception, forcément. On était troisième avant le match, on l’était aussi à la 92e minute, donc c’est forcément le sentiment qui prédomine à chaud. Les joueurs étaient abattus dans le vestiaire. J’ai été joueur aussi, je comprends. Le deuxième, c’est un sentiment de fierté malgré tout, par rapport à la saison que nous avons faite. Que ce soit en championnat ou en Coupe d’Europe. Plus globalement, on est un club qui avance, grâce au travail de tout le monde : de l’actionneur jusqu’à la personne qui s’occupe de gonfler les ballons ou de nettoyer le linge. On sent un club qui est à l’unisson. Et la relation avec nos supporters, qui ont encore été top ce soir, se renforce, avec beaucoup de passion et d’émotions. On est dans le sport de haut niveau pour vivre des grands moments.
Pour revenir au premier sentiment, c’est le football. On l’aime et on le déteste par rapport à des soirées comme celle-ci. Mais je suis fier de tout le club. On est en train d’avancer de façon positive. C’est ce que j’ai dit aux joueurs en après-match : c’est dur, très dur. Il faut apprendre, il faut continuer à grandir et on apprend beaucoup plus dans les moments difficiles. Il ne faut pas qu’il n’y en ait trop, mais c’est là où on apprend. Le club va revenir encore plus fort, j’en suis convaincu. On a fini cinquième l’an dernier, on fit quatrième cette année. Il faut continuer à avancer.
Le scénario se répète avec le match de Lyon (3-4), où vos joueurs semblaient tenir le bon bout mais finissent par le perdre…
Quand je dis qu’il faut grandir, c’est peut-être aussi dans l’approche des matchs. On a cette fin de match, mais aussi cette première mi-temps à domicile. C’est probablement l’une des pires premières mi-temps (de la saison). Probablement qu’il y avait de la peur. Grandir, c’est appréhender ces moments-là, ces grandes échéances, pour être là lorsqu’il faut enfoncer le clou et être performant. Ça fait partie des choses à améliorer. »
Passer par le tour préliminaire de la Ligue des Champions, ça change beaucoup de choses dans le début de saison prochaine du LOSC…
Ce n’est pas une bonne nouvelle de disputer le tour préliminaire de Ligue des Champions. On voulait finir troisième et être qualifié directement. Mais la dimension d’un club, ce n’est pas une qualification en C1. Bien évidemment qu’on l’aurait voulu, mais le club continue de grandir et on continue à le faire avancer. La Ligue des Champions n’est pas vitale, on voulait la vivre parce que c’est une compétition extraordinaire, c’est la plus grande compétition de clubs. Pour ça, oui, c’est une déception. Mais encore une fois, on va continuer à faire grandir le club et le faire avancer.
Est-ce un élément qui peut peser dans les échanges avec Paulo Fonseca, votre entraîneur ? Quand allez-vous d’ailleurs discuter avec lui pour faire le point pour savoir si, oui ou non, il continuera l’aventure au LOSC ?
Globalement, je ne veux pas parler des cas individuels ce soir, car on est tous à chaud. Mais Paulo (Fonseca) a dit juste avant moi qu’on allait s’asseoir et se parler en début de semaine. Tout reste possible. C’est sûr qu’une qualification directe en Ligue des Champions, pour tout le monde, était quelque chose de plus positif, mais ce que je veux retenir encore une fois, c’est le bilan global sur cette année. »
Olivier Létang, avez-vous un petit mot sur l’équipe qui vous devance, le Stade Brestois ?
Merci pour cette question, j’avais oublié ! Je tiens à les féliciter, c’est aussi le football qu’on aime finalement. À des échelles différentes par rapport à notre niveau. Nous, par rapport aux six ou sept devant, on a moins de moyens mais on a réussi à faire des choses très intéressantes et on le poursuit dans le temps. Je félicite le Stade Brestois et j’avais prévu de la faire même si on avait terminé troisième, car ce qu’ils ont fait démontre qu’on peut travailler avec moins d’argent, un supplément d’âme et des valeurs très fortes. On s’aperçoit que l’humain peut faire beaucoup de choses. Ils ont des joueurs de qualité évidement. Donc, félicitations à eux. C’est le football qu’on aime tous. Ça fait aussi un vent de fraîcheur. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT, à Villeneuve d’Ascq
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport