Supérieur à son adversaire du soir sur l’ensemble de la rencontre, le PSG a disposé de l’OL (1-2) en capitalisant sur un trio Dembélé-Barcola-Ruiz inspiré. À contrario, Saïd Benrahma a illustré la timidité lyonnaise, tandis que Kylian Mbappé a livré une prestation mitigée pour sa dernière sous le maillot parisien. De 3 à 7, découvrez nos notes après cette finale de la 106e édition de Coupe de France.
L’homme du match :
Il est venu ponctuer une saison où il est peu à peu monter en puissance de la meilleure des manières. Décisif et percutant, Ousmane Dembélé (8) a été l’artisan principal de ce PSG victorieux. Buteur sur l’ouverture du score en fermant bien au second poteau (0-1, 22′), l’ailier parisien est également à l’origine du second but et a également fait de grosses différences (29′, 45+1′) pour représenter l’un des grands dangers du soir. Léger bémol : il a quelque peu baissé en régime au fil de la rencontre – aussi parce que l’OL s’est bien repris – et sa relation technique avec Achraf Hakimi n’a pas toujours été parfaite (7′, 17′). De maigres reproches pour un homme qui a remis tout le monde d’accord après ses quelques jours de vacances scrutés de près cette dernière semaine.
Les satisfactions :
Hué par les supporters lyonnais à chaque prise de balle, Bradley Barcola (7) n’a pas été impressionné et a même semblé se nourrir de cette haine devenue viscérale depuis son départ et ses provocations. Dans son style, il a martyrisé la défense rhodanienne à coups de démarrages imparables et de jeu combiné dans les petits espaces, en montrant son aisance aussi bien en attaque placée qu’en transition rapide. Seul Lucas Perri l’aura empêché d’être décisif, que ce soit par la passe (5′, 66′) ou la frappe (3′, 46′). Une prestation de grand garçon, à 21 ans, avant d’être crampé et de sortir, remplacé par lee Kang-in (85′).
Capable du meilleur comme du pire, Fabian Ruiz (7) s’est offert sous son beau ce samedi soir. Outre son but pour faire le break en étant parfaitement bien placé au second poteau (0-2, 34′), le milieu espagnol a posé d’énormes problèmes à l’animation défensive lyonnaise par son placement haut dans le demi-espace gauche, lui permettant de combiner avec Bradley Barcola, Kylian Mbappé, voire Nuno Mendes. Il est, par exemple, à impliqué dans quelques banderilles parisiennes de par sa relation avec Barcola (3′, 66′) et se retrouve à la finition d’autres situations (5′, 45′). Problème : il est dominé dans les airs par Jake O’Brien (voir ci-dessous) sur le but lyonnais (1-2, 55′). Difficile toutefois de lui en vouloir, lui qui tient le marquage mais fait face à un spécialiste du domaine aérien, ce qu’il n’est pas malgré sa taille (1,89m).
La surprise de la saison de l’OL a permis aux Gones d’espérer la créer face au PSG. Encore décisif sur corner (1-2, 55′), Jake O’Brien (6) a livré une prestation complète. Parfois mis en difficulté par la vivacité d’Ousmane Dembélé, l’Irlandais a néanmoins parfaitement contenu Kylian Mbappé lorsqu’il se trouvait dans sa zone. Auteur de multiples interventions défensives importantes (12′, 28′), il retarde également l’échéance en sauvant les siens sur sa ligne sur le second but parisien (34′). Finalement inutile, au contraire de sa performance.
Ils ont soufflé le chaud et le froid :
Pour son dernier rendez-vous sous les couleurs du PSG, Kylian Mbappé (5) n’en a pas franchement été à la hauteur. S’il ne s’est pas caché dans sa position de numéro 9 et a beaucoup tenté, le natif de Bondy a été peu en réussite et a toujours buté sur une défense lyonnaise sur ses gardes et qui a grandement réduit son influence. Le capitaine des Bleus a aussi manqué de justesse, aussi bien technique que dans ses choix (1′, 19′, 37′, 45+1′), mais aurait pu tout effacer si Lucas Perri ne s’était pas déployé si efficacement sur son magnifique retourné acrobatique (32′).. Face à son manque de réussite individuelle, il s’est peu à peu montré plus collectif sans se révéler décisif pour autant. Une dernière en demi-teinte, à l’image de ses derniers mois à Paris.
Préféré à l’historique Anthony Lopes en Coupe de France, Lucas Perri (5) a livré une performance à deux vitesses. D’un côté, le portier brésilien a maintes fois sauvé les siens grâce à certains arrêts déterminants (3′, 5′, 32′, 42′, 62′, 66′ )et parfois sublimes. Mais de l’autre, il est fautif – sans être seul – sur les deux buts encaissés. Sur le premier, il hésite entre rester sur sa ligne ou sortir et offre finalement les cages grandes ouvertes à Ousmane Dembélé (0-1, 22′) tandis que sur le second, il ne règne pas non plus dans les airs alors même que le ballon est dans ses six mètres. Décisif par moments, fautif quand il fallait continuer à l’être, le futur numéro 1 de l’OL a affiché de vraies qualités sur sa ligne et de sacrées lacunes dans les airs.
La déception :
Le visage des difficultés lyonnaises, notamment en première période, porte un nom : celui de Saïd Benrahma (3). À lui seul, l’Algérien, ailier gauche la plupart du temps ce samedi soir, a illustré les carences de l’OL dans son incapacité à conserver le ballon, à jouer vers l’avant et à faire des différence. Bien trop timide pour un tel rendez-vous, d’autant plus face à des latéraux pas spécialistes du domaine défensif (Achraf Hakimi, Nuno Mendes), l’ancien de West Ham a très peu pesé avant sa sortie pour Malick Fofana (84′), qui a fait courir un dernier frisson (90′).
Les notes du match :
OL : Perri (5) – Mata (4), O’Brien (6), Caleta-Car (4), Tagliafico (5) – Matic (5) – Cherki (5), Caqueret (5), Tolisso (4), Benrahma (3) – Lacazette (4)
PSG : Donnarumma (6) – Hakimi (6), Marquinhos (6), Beraldo (6), Mendes (6) – Zaïre-Emery (5), Vitinha (6), Ruiz (7) – Dembélé (8), Mbappé (5), Barcola (7)
Enzo PAILOT, à Villeneuve d’Ascq
Crédits photo à la une : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport