Plutôt neutre à Nice, le RC Lens s’est logiquement incliné face à des Aiglons plus dangereux et tranchants (2-0). Plombés par une arrière-garde en manque de repères et un entrejeu souvent désorganisé, les Sang et Or ont subi leur première défaite en championnat depuis trois mois. Découvrez nos notes des Lensois après cette rencontre comptant pour la 17e journée de Ligue 1.
Les satisfactions :
Le plus gros danger lensois est venu de lui et de sa patte droite. Pas le plus en vue dans la construction du jeu malgré une activité sans ballon notable, David Pereira da Costa (5) a été le Sang et Or le plus remarqué dans les derniers mètres. Trouvé dans la surface après un joli mouvement, il enchaîne rapidement mais se heurte au retour de Dante (47′). Surtout, son coup-franc magistral finit sa course sur l’intérieur du poteau de Bulka, bien heureux de voir le ballon revenir sur lui plutôt que de finir sa course dans les filet (57′). Un autre coup-franc piégeux vient embêter le Polonais et sa défense (73′) et ponctuer sa prestation avant sa sortie (74′).
L’inusable Florian Sotoca (5) a tenu son rang dans la défaite. Omniprésent à la construction et dans la grande majorité des bons coups tant il a proposé des solutions à ses coéquipiers, le Narbonnais a également été capital dans le pressing lensois, face à une équipe qui s’est fait une spécialité de déjouer celui de son adverse. Il ouvre notamment le score, mais se trouve en réalité largement hors-jeu (38′). À contrario de David Pereira da Costa, l’attaquant lensois a été plus discret dans le dernier tiers.
Les déceptions :
Aligné dans l’axe de la défense à trois du RC Lens, Facundo Medina (2) s’est montré à la dérive dans une arrière-garde expérimentale en compagnie d’Abdukodir Khusanov et Massadio Haïdara (4). Souvent pris dans le placement à cause de ce rôle inhabituel, les lacunes athlétiques de l’Argentin ont fait regretter celles de l’absent Kevin Danso. Également auteur de plusieurs pertes de balles dangereuses, il est en définitive fautif sur bon nombre de situations niçoises (16′, 20′, 45+1′). La réorganisation dans une défense à quatre n’a rien arrangé, puisque le penalty provient de son côté (1-0, 76′), avant que « Fac’ » ne se fasse éliminer avec une facilité déconcertante par Boga sur le but du break (2-0, 78′). Le savon passé sur son dos par un Brice Samba furieux est symptomatique d’une soirée à oublier (45+1′).
Le jeune Abdukodir Khusanov (3) a manqué de repères. Au sein d’une défense sans patron, l’Ouzbek a subi les foudres d’un Boga intermittent du spectacle mais suffisamment talentueux pour le mettre en grande difficulté à de rares reprises (54′, 55′). Auteur de quelques interventions plus ou moins importantes (8′, 16′, 23′, 45+1′, 58′), il s’est néanmoins révélé en retard et au rupteur sur plusieurs situations. Sur le second but, le défenseur de 19 ans se fait également aspirer par le décrochage de Moffi et est trop peu oppressant sur le Nigérian, ce qui permet à Boga d’être facilement trouvé lancé dans son dos (2-0, 78′).
Si le RC Lens a tant subi les percées niçoises dans l’axe, Salis Abdul Samed (3) n’y est pas étranger. Très laxiste dans son marquage et plutôt hasardeux dans son placement, le Ghanéen, qui avait la majeure charge défensive de l’entrejeu aux côtés de Neil El Aynaoui, a permis à Hicham Boudaoui et Morgan Sanson de briller entre les lignes et d’amener un énorme danger avec leurs projections aux abords de la surface. Sa faute sur Guessand provoquant le penalty met les siens dans la nasse (1-0, 76′) et illustre sa prestation teintée d’approximation et de contretemps, lui l’ordinaire patron du milieu lensois.
Les notes :
Samba (5) – Khusanov (3), Medina (2), Haïdara (4) – Aguilar (4), Abdul Samed (3), El Aynaoui (4), Frankowski (4) – Sotoca (5), Saïd (5), Pereira da Costa (5)
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport