Dans une interview accordé à Today it’s football, Lucas Chevalier revient sur le match le plus marquant de sa saison. Après une brève hésitation entre le derby à domicile et le quart de finale retour de la conférence league, il pencha pour la rencontre face à Aston Villa.
Un moment inoubliable
« Même si on a perdu, j’ai trop vécu le moment. T’as perdu mais t’es là à la fin du match, t’as tout donnée, les gens dans les tribunes, ils se regardent entre eux et se disent : « je vais applaudir ». En parler ça me met un peu les frissons. C’est touchant, qu’en j’en parle et que quelqu’un m’en parle, directement, j’ai des images et des flashbacks. T’es touché par ce qu’il s’est passé et tu te dis qu’en fait t’aurais pu faire quelque chose d’encore plus énorme et t’as pas saisie l’opportunité. À la fin du match, mes coéquipiers pleuraient dans le vestiaire, c’était une scène de chaos. Mais dans le fond on a vécu un truc énorme. «
Un match qui forge
« C’était fou parce que jusqu’à la 87ème tu gagnes 2-0, tu mets des buts, le stade il explose. Moi ça m’a fait de la peine pour Benjamin (André). C’est notre capitaine, il est exemplaire, et raté un pénalty ça fait toujours mal à l’égo. C’est pas pour autant que c’est de ta faute, c’est ton capitaine en plus, t’as envie de le prendre dans tes bas et lui dire mon pote c’est pas grave. C’est tout, c’est le football, aujourd’hui on perd demain ce sera nous qui passerons. Au final ils se sont fais laminer et c’était bien fais. Je le retiendrai pendant longtemps, et je pense que tous les lillois aussi. Je sais pas si j’ai envie de le revivre parce qu’on a perdu, mais c’était tellement fort. J’avais jamais ressenti ça avant. C’est le premier « gros échec ». C’est vraiment un match où avec le contexte tu te dis ça en vaut la peine de dire que c’est un échec. »
Crédit photo : Anthony Dibon/Icon Sport
