De capitaine à entraîneur, Benjamin André et Bruno Genesio sont forcément liés par une relation particulière. Le capitaine du LOSC livrent les secrets de cet équilibre pas toujours simple à trouver dans un long entretien à La Voix du Nord.
Avec Bruno Genesio, une relation de confiance
À bientôt 35 ans, six saisons au LOSC dont quasiment trois de capitanat, Benjamin André n’en est pas à son coup d’essai. S’il n’avait été capitaine que sous Paulo Fonseca dans le Nord, Christian Gourcuff, Sabri Lamouchi et Julien Stéphan l’avaient installé dans ce rôle à Rennes, avant d’expérimenter la chose avec Bruno Genesio cette saison. Avec quelle relation entre les deux hommes ?
« On en a discuté tous les deux, embraye le milieu auprès de nos confrères de La Voix du Nord. On a, l’un pour l’autre, beaucoup de respect et de confiance. Mais je ne suis pas le joueur à aller discuter tous les jours dans le bureau du coach, ce n’est pas mon genre. Je pense qu’il aimerait peut-être que je le fasse un peu plus et que je lui fasse remonter plus de choses. On en a discuté, oui, c’est mon rôle, entre guillemets. Mais mon rôle est d’abord sur le terrain avec mes équipiers. Je suis quand même un joueur comme un autre. »
Le vestiaire, la priorité de Benjamin André
Reste que « l’âme du LOSC », comme il est décrit par les légendes du club, n’est pas franchement un joueur banal à Luchin. Autant par son statut que sa longévité et l’histoire écrite avec les Dogues jusqu’ici. « C’est un juste milieu à trouver, reprend-il. Un équilibre. Ce n’est pas mon genre d’aller discuter avec le coach toutes les deux secondes. Le coach a sa manière de voir les choses et de manager, et moi je ne sors pas de mon rôle de joueur. » Plus que de nouer une relation spéciale avec son entraîneur, Benjamin André entend surtout contibuer au caractère sain du vestiaire. Ce qui n’est pas le plus compliqué au LOSC.
« On a surtout la chance d’avoir de bons mecs, se réjouit le capitaine. Depuis que je suis à Lille, je n’ai connu que des groupes sains. Dans une saison, il y a toujours des petits accrochages. Et s’il y a des choses à dire ou à changer, on en parle, on en discute. C’est toujours collégial. On le fait toujours tous ensemble. Ce qui se passe dans le vestiaire se traduit sur le terrain. Parce que forcément, quand ça se passe bien avec les mecs, chacun a envie d’en faire un peu plus pour son pote. » Et son immense débauche d’énergie en est le meilleur exemple.
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
