Très fébrile défensivement, le LOSC n’a pas non plus aidé par un secteur offensif très peu inspiré face à Nice (2-2). De 3 à 6, découvrez nos notes après cette rencontre comptant pour la 34e et dernière journée de Ligue 1.
Les satisfactions :
En bon capitaine, il aurait pu être le héros de la soirée du LOSC. S’il n’en a finalement rien été, Benjamin André (6) a été le seul Dogue à être véritablement à la hauteur du rendez-vous. Très actif dans l’entrejeu, il a remporté pas moins de neuf duels, dont certains retours importants (42′, 51′, 70’…). Cerise sur le gâteau, il propulse provisoirement le club lillois en Ligue des champions en faisant parler son timing dans les airs pour parfaitement couper le corner de Zhegrova (2-1, 74′). C’était sans compter sur une fin de match terrible pour les siens.
Il a soufflé le chaud et le froid :
Il a remis les siens sur de bons rails, mais a aussi illustré les manques du LOSC contre Nice. Buteur égalisateur en se montrant opportuniste (1-1, 55′), Hakon Haraldsson (5) a joué un rôle important en phase défensive en étant souvent l’un des instigateurs des bons pressings lillois (12′, 20′). Pour autant, l’Islandais a aussi pêché offensivement, affichant un fort déchet technique. Il offre une belle situation de contre au Niçois avec une passe latérale très mal assurée (70′), puis manque deux contrôles pouvant potentiellement mener à des occasions franches (40′, 63′). Ce n’est pas un hasard si, malgré son but, il est remplacé par Gabriel Gudmundsson (72′) qui aura été très remuant en obtenant notamment le corner du second but.
Les déceptions :
De retour sur le côté droit, il s’était peut-être levé du pied gauche. Véritable valeur sûre – des deux côtés du terrain, qui plus est – depuis son retour de blessure, Bafodé Diakité (3) a grandement souffert face à Nice. En grande difficulté dans le un contre un face à Jérémie Boga – il se fait notamment déposer sur l’ouverture du score (0-1, 10′) et dans la profondeur face à Alexis Claude-Maurice, le remplaçant du soir de Tiago Santos n’a pas beaucoup plus brillé offensivement. Souvent venu s’incorporer dans le cœur du jeu et parfois dans le demi-espace droit en phase haute, il a semblé manquer de repères et n’a quasiment rien tenté.
Déterminant à Nantes, Vito Mannone (4) n’aura pas enfilé le même costume contre Nice. Pire encore, certains pourront regretter son manque de réactivité sur le second but (2-2, 90+4′) qui condamne le LOSC à la quatrième place, où le ballon passe entre ses jambes alors même que la tête piquée de Jordan Lotomba était axiale. Car pour le reste, hormis un ballon mal capté qui a aussi laissé transparaître une certaine pression (32′), l’habituel numéro deux avait rassuré sur sa ligne (52′) et surtout, en fin de match, dans ses sorties (82′, 85′, 90+5′).
Comme une illustration parfaite de ses mauvais jours cette saison, Jonathan David (4) n’a quasiment pas pesé sur la rencontre. Avec seulement 31 touches et trois duels sur quatre remportés, le Canadien a été parfaitement muselé par l’arrière-garde niçoise. Il participe néanmoins au but égalisateur et est l’auteur de la frappe reprise par Haraldsson (1-1, 55′) et aurait mérité que l’Islandais emmène mieux son caviar pour filer au but (63′). Très timoret en phase offensive, ses efforts sans ballon, où il n’a jamais relâché le pressing et parfois mis en difficulté les Aiglons (34′) en coupant aussi les liaisons vers l’entrejeu, sont à souligner.
Les notes du match :
Mannone (4) – Diakité (3), Yoro (4), Alexsandro (4), Ismaily (4) – André (6), Bentaleb (5) – Zhegrova (5), Gomes (5), Haraldsson (5) – David (4)
Enzo PAILOT, à Villeneuve d’Ascq
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport