Alors que s’approche déjà, face à Toulouse, le treizième match en deux mois de compétition pour le LOSC, la deuxième trêve internationale de la saison sera l’occasion pour les Lillois non convoqués en sélection de récupérer. Un savant équilibre à trouver pour garder tout le monde au top de sa forme.
Le LOSC forcé d’innover pour tenir le choc ?
Treize matches en deux mois de compétition, une deuxième trêve internationale imminente avec certains joueurs concernés et une dizaine d’éléments ayant manqué au moins un match pour un pépin physique depuis le début de saison, le tout dans un calendrier où les matches s’enchaînent parfois tous les trois jours : c’est peu dire que le LOSC doit jongler et se creuser les méninges pour garder son groupe en bonne forme, alors que les indisponibilités se sont multipliées.
« Aujourd’hui, au vu des méthodes d’entraînement, les personnes intervenant dans les staffs ont énormément fait évoluer les choses, dessine Bruno Genesio. Cela permet aux joueurs d’être prêts à affronter des matches tous les trois jours sans trop de problèmes. Ce qui est compliqué, ce sont les phases de repos qui sont de moins en moins possibles, ou à une fréquence de plus en plus réduite. Notamment pour les joueurs internationaux qui, pendant les trêves, voyagent et jouent. C’est surtout cela qui est difficile à gérer. » Jonathan David est sans doute le plus concerné par ces trêves internationales harassantes, puisque le Canadien joue énormément avec les Canucks tout en enchaînant les voyages et en étant contraint de rentrer dans le Nord souvent tardivement.
Dès lors, mieux vaut prévenir que guérir, jusqu’à individualiser les charges de travail. « On le fait en accord avec le staff médical et le pôle performance avec pas mal de données objectives qu’on récolte pour anticiper et prévoir les blessures musculaires, décrypte l’entraîneur du LOSC. Pour les autres comme Hakon (Haraldsson) ou Gala (Mukau), c’est plus difficile à prévoir car ce sont des coups. Et puis c’est forcément important d’avoir un effectif conséquent pour pouvoir faire des rotations d’un match à l’autre, préserver les organismes et gérer cela de la meilleure des manières. »
Un choix multifactoriel
Bruno Genesio, qui avance « la gestion des temps de jeu » en premier facteur de décision, exemplifie avec le poste d’ailier gauche, parmi les secteurs les plus concurrentiels du début de saison où une alternance entre Rémy Cabella et Osame Sahraoui semble peu à peu s’installer : « Osame reste un jeune joueur qui vient d’arriver et doit encore s’adapter au niveau de la Ligue 1 et aux cadences d’entraînement qui sont différentes. Rémy est un joueur d’expérience qui, par son intelligence de jeu et sa faculté à avoir déjà vécu des situations comme le match de mercredi, est d’un apport très important pour nous ».
Le technicien lillois conclut : « Je prends aussi en compte ce que je vois à l’entraînement, par rapport à l’état de forme de chacun et aux enchaînements de matches. C’est tout un tas d’éléments que je prends en compte avant de faire ma compo d’équipe tout en sachant que, forcément, celui qui joue est content et celui qui ne joue pas l’est moins (sourire). Encore plus quand il y a des matches comme mercredi. J’ai eu un mot pour tous ceux qui n’ont pas participé à ce match parce que je sais que c’était très dur pour eux, mais cela fait partie du football de haut niveau. » Tout comme ces calendriers XXL de plus en plus sujets à discussion.
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport