Inspiré par le média basket Trashtalk, le11 se prête à l’exercice des conclusions hâtives, à l’issue du premier mois de compétition du LOSC. Et si les certitudes du mois d’août se confirment rarement sur la durée d’une saison, nous avons tout de même trouvé cinq affirmations qui peuvent faire figure d’évidence aujourd’hui mais être démenties à tout moment dès demain. Tour d’horizon.
Bruno Genesio est le successeur idéal de Paulo Fonseca
À son départ regretté en fin de saison passée, Paulo Fonseca laissait un vide immense. Celui-ci n’a pas tardé à être comblé d’une main de maître par Bruno Genesio. Fort de résultats convaincants pour asseoir sa légitimité, le nouveau technicien lillois a opéré une transition parfaite : s’appuyer sur les bases solides laissées par son prédécesseur, notamment dans les phases avec ballon, tout en ajoutant sa patte, ses préceptes, sa capacité à rapidement se faire accepter par son groupe et son expérience des grands rendez-vous. Paulo Fonseca avait laissé un gâteau, Bruno Genesio y a ajouté la cerise, et tous les supporters du LOSC observent avec gourmandise pour le moment.
Le LOSC peut viser haut sur tous les tableaux
Objectif majeur du début de saison, la qualification en phase de ligue de Ligue des champions a été cochée. Désormais, place à la compétition et les Dogues ont les moyens d’être parmi les 24 meilleures équipes de cette édition. Le calendrier a mis sur leur route des cadors et des équipes plus abordables, de quoi envisager sérieusement une campagne à minimum huit points, cut nécessaire selon les premières estimations. En Ligue 1, le LOSC cherchera à renouveler le top 4 décroché la saison passée. Et aussi bien sur le papier que lors de ses premières sorties, il semble plus proche du trio Paris-Marseille-Monaco, promis aux hauteurs du classement, que de ses poursuivants.
Ethan Mbappé est déjà au niveau Ligue 1
Interrogation et curiosité du début d’été, au point de se demander pour certains si l’opération n’était pas davantage un coup marketing que sportif, Ethan Mbappé a démontré qu’il n’était pas que le frère de. Si ses premières sorties encourageantes, et notamment sa titularisation face à Angers, demandement évidemment confirmation pour savoir s’il passera un cap vers le plus haut niveau, le milieu de tout juste 17 ans a prouvé qu’il avait les qualités intrinsèques requises pour s’immiscer dans la rotation d’un club de l’élite. Son coach et ses coéquipiers en disent le plus grand bien, aussi bien sur qu’en dehors du terrain. Et si les titularisations dans les rendez-vous cinq étoiles sont encore bien loin, logiquement, le néo-Dogue affiche un niveau plancher au-delà de beaucoup d’attentes.
Gabriel Gudmundsson est le numéro 1 à gauche
Trois ans après son arrivée au LOSC, Gabriel Gudmundsson prend (enfin) son envol ! Grand bénéficiaire du changement de système, évoluant dans un rôle de piston gauche qui met en avant ses qualités offensives, le Suédois a déjà fait oublier un Ismaily qui faisait pourtant office d’indéboulonnable durant le bail de Paulo Fonseca à la tête de l’équipe. Et si Mitchel Bakker pourrait représenter une belle concurrence, l’international suédois est bien parti pour être le titulaire au poste cette saison. Sans la moindre contestation possible.
Osame Sahraoui fera encore mieux qu’Edon Zhegrova
Recrue phare de l’intersaison lilloise, qui a déboursé pas moins de 8 millions d’euros pour le faire venir des Pays-Bas, Osame Sahraoui va assurément être l’attraction de la saison. Jusqu’ici, le natif d’Oslo n’a pas encore noirci la feuille, ne marquant pas et ne délivrant pas la moindre passe décisive. Néanmoins, ses débuts s’avèrent très prometteurs pour un joueur encore en phase d’apprentissage. Et si Edon Zhegrova fait parler de lui, dernièrement pour des raisons extrasportives, son nouveau partenaire est encore plus talentueux et semble surtout plus mature. De quoi en faire le futur leader offensif du LOSC.
Enzo PAILOT et Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport