Alors que Bruno Genesio a succédé à Paulo Fonseca sur le banc lillois l’été dernier, et que le second vient de s’asseoir sur le banc d’un OL aussi marqué par le premier, Lucas Chevalier a comparé le style de ses deux entraîneurs au LOSC. Fondamentalement différents, mais pas moins fructueux tous les deux.
Bruno Genesio, le successeur idoine de Paulo Fonseca ?
L’été dernier, quand Bruno Genesio prenait la suite de Paulo Fonseca, beaucoup étaient sceptiques quant à l’idée que le LOSC passe un cap, au moins à court terme. « Le coach Genesio a repris ce que savait faire le groupe techniquement et tactiquement en apportant cet accompagnement humain, ce qui fait qu’on arrive à faire des choses encore meilleures », résume à juste titre Lucas Chevalier. Invité à comparer le style des deux entraîneurs de sa carrière au LOSC, le portier de 23 ans, qui ne manie jamais la langue de bois ou presque, livre une analyse sans détour.
« Ce sont deux entraîneurs top, mais une façon de fonctionner vraiment différente, schématise le Lillois. Avec Fonseca, on est sur un tacticien hors-pair, une personne qui voit tout, qui analyse parfaitement les adversaires et avec des passes presque calculées avant d’arriver au but. Avec Genesio, on est plus sur un manager hors-pair, quelqu’un vient concerner tout le monde et fait plus de turnover. Il est bon tactiquement, attention ! Mais il a une gestion de l’humain supplémentaire. On est footballeurs professionnels, on a tous des qualités. Mais à ce niveau-là, on fait face à de l’égo et à des joueurs qui jouent moins. Si on n’arrive pas à le gérer, le mec ne va pas être à 100% car il va manquer de confiance, de rythme et de considération de la part du staff. »
Régulièrement pour ses qualités tactiques très au-dessus, mais aussi ciblé pour une relative incapacité à transmettre des ressorts psychologiques de haut niveau à son groupe, Paulo Fonseca a vu Bruno Genesio gommer ces lacunes. « S’il fallait marquer une différence, le coach apporte un peu plus de chaleur humaine par rapport à Fonseca, confirme Lucas Chevalier. Mais à contrario, Fonseca est aussi très, très dur à battre tactiquement. Chacun est différent, c’est un tout. Chaque entraîneur a ses points forts et ses points faibles, on a tous une marge de progression. »
Lucas Chevalier sur la nomination de Paulo Fonseca à l’OL : « Je suis content pour lui et son staff, aussi pour l’entraîneur des gardiens avec qui j’ai travaillé pendant deux ans et qui se retrouve aussi à Lyon. Je pense que c’est un projet ambitieux, porté sur l’avenir. On va bientôt le retrouver en championnat là-bas (le 6 avril, ndlr). En deux ans, il s’est quand même passé des choses. Je suis content qu’il retrouve quelque chose d’ambitieux aussi rapidement. Parfois, des entraîneurs prennent un peu ce qu’il reste. Je lui souhaite de réussir tout ce qu’il entreprend, on aura l’occasion de se revoir très vite. »
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
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