Lors d’un entretien accordé à l’AFP ce jeudi, Gérard Lopez s’est voulu pessimiste quant à l’avenir des Girondins de Bordeaux. Pour l’actuel propriétaire du club au scapulaire, trois scénarios sont sur la table, à cinq jours de l’ultime passage devant la DNCG.
Un feuilleton qui risque de mal finir
Relégué administrativement à titre conservatoire en National, le destin des Girondins de Bordeaux pourrait même s’écrire encore plus bas. Quelques jours avant un dernier passage devant la DNCG, qui avait donné du temps à Gérard Lopez, son propriétaire, pour trouver un investisseur, l’avenir des Bordelais s’est largement assombri. Cela faisait de nombreuses saisons déjà qu’une épée de Damoclès tourbillonnait au-dessus du club, qui passait in-extremis l’examen de la DNCG. Depuis 2021, Gérard Lopez avait maintenu à flot le club en injectant 60 millions d’euros de sa poche. Il n’a pas évoqué cette possibilité pour cet été.
Un pessimisme largement provoqué par le retirement du principal candidat à la reprise du club, le Fenway Sports Group (FSG), propriétaire de Liverpool. Les négociations ont échoué, les coûts de fonctionnement du club, le loyer du stade et les arriérés (42,5 millions d’euros estimés) et l’incertitude autour des droits télé ayant refroidi les ardeurs du groupe américain.
Trois scénarios, une issue positive
Trois dénouements sont donc sur la table selon Gérard Lopez. «Le premier est de trouver un partenaire de dernière minute. On a été approché par beaucoup de monde mais qui, malheureusement, n’ont pas les moyens. Pour un investisseur qui ne veut pas vendre de joueurs, l’investissement initial est de 200 millions sur les quatre ou cinq années à venir. S’il vend des joueurs, c’est 80 millions d’euros», a-t-il précisé.
«La deuxième option, c’est la liquidation et la disparition du club » a poursuivi Lopez qui assure « tout faire pour l’éviter « . Enfin, le propriétaire des Girondins a évoqué l’exemple de Strasbourg qui était redescendu dans des divisions plus inférieures, évitant la disparition du club et lui permettant de se reconstruire plus rapidement et de garder sa structure. Sauf miracle dans les cinq prochains jours, les Girondins de Bordeaux ont maintenant peu de chance d’évoluer en National, encore moins en Ligue 2.
Crédits photo : Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport