Après Ouest France et Le Parisien, Florent Houzot, le directeur des antennes de beIN Sports poursuit sa tournée des médias pour défendre le diffuseur exclusif de la Ligue 2, vivement attaqué suite au retour du multiplex le vendredi soir. Lors d’une interview à l’Equipe, l’intéressé a révélé recevoir des insultes violentes depuis plusieurs jours.
Une hostilité dénoncée
Un tel climat de tension est inédit à quelques jours de la reprise du championnat de France de Ligue 2. Ulcéré par le changement de programmation de dernière minute, actant notamment le retour du multiplex le vendredi soir (20 heures) au détriment du samedi (19 heures), les groupes de supporters ont décidé de se mettre en grève, menaçant même de perturber la diffusion des matches.
A l’origine de cette décision et directement dans l’oeil du cyclone, le diffuseur beIN Sports se dit « attaqué et insulté ». « Même si je peux comprendre la frustration et la déception des supporters, je regrette les insultes violentes que la chaîne et moi recevons depuis une dizaine de jours, clame Florent Houzot. Je n’accepte pas qu’on salisse notre image alors que nous investissons plus de 40 M€ par saison sur la Ligue 2 et que nous ne sommes pas responsables de l’attribution tardive des droits… »
beIN Sports saveur de la Ligue 2 ?
Estimant même que « les clubs doivent assumer la situation » et même « défendre la position de beIN Sports », le dirigeant de la chaîne qatarie ne comprend pas bien l’action commune initiée par les différents groupes de supporters. « Le rôle d’un supporter est-il de faire grève ? C’est plutôt d’encourager son club, juge Florent Houzot. À la Ligue de s’assurer du bon déroulement des rencontres et de la bonne captation par son diffuseur. Sans beIN, il n’y aurait pas d’investissement significatif, pas une telle couverture de la L2 et elle resterait peut-être dans la confidentialité. Donc dire qu’on crache sur la Ligue 2, c’est totalement injuste ! »
« Je n’ai pas l’impression qu’aller au stade le vendredi soir à 20 h, en province, soit insurmontable, ajoute-t-il. Pour les déplacements, c’est beaucoup plus compliqué, j’en conviens tout à fait. Maintenant, il peut y avoir des aménagements pour faciliter l’organisation des supporters comme, peut-être, l’anticipation de la programmation, en allant plus loin que trois semaines à l’avance. Mais ce n’est pas seulement à beIN qu’il faut le demander. Les clubs et la Ligue doivent s’en parler. » Quant aux supporters, il faudra encore attendre pour qu’ils soient associés à un quelconque dialogue…
Crédits photo : Pierre Costabadie/Icon Sport